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N° 16
juillet 2006
Pantomime républicaine.
Cérémonie militaire ratée au Petit Saint-Bernard en l'honneur du général Dumas
Non au massacre du plateau de Loëx!
Le parti occitan met à jour son programme.
La Suède sans pétrole en 2020?
Affaire des zones franches:
C'est vous qui le dites...
Réédition du guide de Michel Hugonnot.
Bloc-Notes
Le Fiorese nouveau est mé là!
Bannière de Savoie à prix abordable!
Tintin grand promoteur du francoprovençal.
Qualité suisse.
Halte au soleil en Savoie et Haute-Savoie!
Libérer sa voie ? Libérer la Savoie ? Libérer Sa Voie !
Le "Nord Pas de Calais", c'était la Flandre...
 
 
 
Éditorial
Pantomime républicaine.
Enfin un ministre français a reçu en Savoie l'accueil qu'il méritait: les carrons et les clarines ont couvert le son de sa voix. Au Petit Saint-Bernard, le 24 juin, des femmes et des hommes simples lui ont montré que le peuple n'accepte plus d'entendre les mensonges dont cette république agonisante les abreuve.
Les symptômes de la déliquescence se multiplient à une vitesse hallucinante. La condamnation de Guy Drut pour emploi fictif est effacée par Jacques Chirac, monarque à peine constitutionnel. Le préfet incendiaire Bonnet est dispensé de prison. L'obscure affaire Clearstream lève un coin du voile sur des intrigues de cour peu reluisantes. La ministre Nelly Olin se permet d'édicter par décret des conditions ubuesques pour l'élimination de six loups en ignorant l'existence d'une loi pourtant très claire (article L 427-9 du code de l'environnement) qui permet aux éleveurs de défendre leur troupeau par les armes à feu. En Savoie, Hervé Gaymard convoque les Chasseurs Alpins pour rendre hommage au général Dumas, qui commandait l'armée française d'occupation de notre pays en 1794, et voudrait faire passer une cérémonie militaire pour une réunion culturelle!
Non loin de nous, le Monténégro vient de restaurer son indépendance, abolie en 1919. La Catalogne a approuvé l'augmentation de son autonomie en Espagne. L'Europe, malgré les crispations françaises, avance lentement, même à contrecœur, sur la voie de la démocratie et de l'émancipation des petites nations. La France s'isole et s'appauvrit. Après tout, avec ce Villepin romantique et napoléonien, elle a le Premier Ministre qu'elle mérite: il est à la Bérézina, Waterloo est proche!
Joël Ducros.
 
Cérémonie militaire ratée au Petit Saint-Bernard en l'honneur du général Dumas (1762-1806):
Gaymard et Donnedieu ont osé!
 
Les Savoisiens leur ont sonné les cloches.
 
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Les Savoisiens déploient leurs bannières au-dessus de la zone réservée aux militaires.
 
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Les officiels se hâtent au son des cloches: leurs discours sont restés dans les pochettes!
(au premier plan Lucien Caveri, Président du Val d'Aoste)
 
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Sur une idée de Philippe Pichot, mise en musique par Hervé Gaymard et chorégraphiée par le colonel Besse,
une "action culturelle internationale en montagne" dans le somptueux décor naturel du Petit Saint-Bernard...
 
Ce fut probablement la manifestation publique la plus réussie de la Ligue savoisienne depuis ses débuts, il y a dix ans. Quel bonheur, pour les 120 Savoisiens réunis au col le samedi 24 juin, de sonner les cloches à un ministre français! Personne n'a pu entendre le discours de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture, tant carillonnaient les clarines, les carrons et les potets, dont le son puissant était relevé de quelques crécelles.
Le message savoisien était clair, car annoncé par notre journal, par des courriers et des communiqués de presse: oui à l'hommage français au général Dumas, fils d'esclave et premier général noir de l'armée française, mais non à une cérémonie militaire en Savoie, car Dumas commandait en 1794 une armée française d'occupation dans notre Savoie annexée de force en 1792, notre Savoie qui eut tant à souffrir à cause de la France entre 1792 et 1815.
Le ministre s'époumonait pourtant dans son micro. On percevait vaguement quelques gros mensonges: respect des identités, de la diversité, liberté, égalité, fraternité, esprit européen, des slogans trompeurs auxquels plus personne ne se laisse prendre, tandis que la France est la risée de l'Europe.
Hervé Gaymard passait une mauvaise journée et avait la mine des mauvais jours. Ne tenant aucun compte des avertissements des Savoisiens qui lui avaient écrit et l'avaient mis en garde lors des conférences (voir dernière page) il avait persisté à attirer le ministre de la Culture dans un traquenard: Donnedieu de Vabres ne s'attendait sans doute pas à un tel accueil en Savoie, un pays qu'il ne connaît guère et qu'il n'est pas près d'oublier!
 
Les Savoisiens ont respecté les militaires.
Les Chasseurs Alpins du 7e. BCA de Bourg Saint-Maurice n'avaient certainement rien à faire dans un évènement culturel de la FACIM. Mais, contrairement aux allégations d'Hervé Gaymard, la cérémonie du Petit Saint-Bernard n'était pas une manifestation culturelle: elle avait toutes les caractéristiques d'une cérémonie militaire, et c'est bien comme cérémonie militaire que l'a relatée le Dauphiné Libéré, toujours très au fait de ce genre d'information.
Les Savoisiens couvrirent du son de leurs cloches la Marseillaise jouée par la musique militaire. Des Français auraient pu le faire aussi, tant l'hymne du "sang impur" convenait mal à un hommage au premier général noir de l'armée française. Mais ils laissèrent, dans un calme remarquable, les Chasseurs procéder à leurs remises de décorations. Un vieux résistant, décoré de la Légion d'Honneur, fut même applaudi. Le Lieutenant-Colonel commandant le 7e. BCA prononça son discours dans un silence absolu: il faisait référence à Hannibal, aux Ceutrons, à Saint-Bernard, à la Savoie et à l'esprit des soldats de montagne de toutes les nations.
Il était pourtant étonnant d'observer qu'une décoration était remise à un Résistant juste avant l'inauguration d'une plaque en l'honneur d'un général d'une armée d'occupation! Hervé Gaymard, à l'issue de sa cérémonie ratée, a craché son venin à une journaliste du DL: il a accusé les Savoisiens de xénophobie. Étrange contresens de la part d'un politicien qui se sent si français, car Dumas était un général français! Gaymard a-t-il voulu dire que certains Savoyards, de 1940 à 1944, manifestaient contre la xénophobie en collaborant activement avec les occupants italiens, puis allemands? Nous ne pouvons le croire...
 
Résistance savoisienne.
Les premiers Savoisiens sont arrivés au col vers 7h30. Ils ont découvert de grandes inscriptions "SAVOIE LIBRE" peintes sur la route. Des employés de la commune de Séez sont venus ensuite les recouvrir de peinture noire. Échec total: le noir se voyait encore plus que le blanc sur une chaussée gris clair!
Les militaires mettaient en place leur dispositif pour la cérémonie, à l'arrière de l'Hospice du Petit Saint-Bernard. Quelques gendarmes tentèrent, sans grande conviction, d'interdire l'accès, mais c'était impossible dans la configuration des lieux. Les Savoisiens s'adaptèrent au dispositif mis en place par les Chasseurs Alpins. Les bannières de Savoie se déployèrent principalement sur une bosse à l'arrière du terrain enneigé dévolu aux soldats (avec un drapeau européen au point culminant) et les snailles se concentrèrent de l'autre côté, à proximité de la plaque commémorative.
Les officiels se firent attendre, comme d'habitude quand un ministre doit arriver. Leur entrée sur le terrain déchaîna une première volée de snailles, amplifiée par le retentissement de quelques mesures de la Marseillaise. Le ton était donné. Après les cérémonies purement militaires (voir ci-dessus) et le discours du ministre, couvert par le son des cloches, on entendit les Allobroges: les snailles s'arrêtèrent et les Savoisiens se mirent à chanter, leurs paroles indépendantistes bien entendu.
Les cloches furent agitées de plus belle au moment du dévoilement de la plaque commémorative. Ravalant leurs discours, les autres invités ne restèrent qu'une minute devant la malencontreuse plaque et regagnèrent très vite leurs voitures, et descendirent à La Rosière pour donner leurs impressions (évidemment très défavorables) aux journalistes avides de recueillir "la voix de la France"...
Il ne restait aux Savoisiens qu'à expliquer aux rares spectateurs les raisons de leur manifestation, et à aller se désaltérer sur une terrasse de La Rosière, car le buffet dressé par la FACIM dans une salle communale leur fut cette fois interdit. Mais ils avaient assez vu les masques "républicains" des personnalités présentes...
 
Forte présence savoisienne aux conférences de la FACIM.
À Lanslebourg le 22 juin et à Bourg Saint-Maurice le 23, les Savoisiens constituaient la majorité du public des conférences organisées par la FACIM (Fondation pour l'Action Culturelle Internationale en Montagne). Ils ont participé aux débats avec force arguments, grâce au travail de Guy Martin (de Bourg Saint-Maurice), membre du Conseil Consultatif de la Ligue savoisienne.
Claude Ribbe, le biographe du général Dumas (auteur de Alexandre Dumas, le dragon de la reine, éditions du Rocher, 2002), était l'invité d'honneur de la FACIM. D'une voix douce et distinguée, il évoquait le destin si particulier et en même temps si emblématique du fils d'esclave arrivé en France, brouillé avec son père français le marquis de la Pailleterie, engagé dans l'armée de Louis XVI comme simple soldat, fait général de l'armée des Alpes à 32 ans en 1794, puis combattant en Vendée, en Italie et en Égypte, enfin renvoyé de l'armée par Napoléon au moment du rétablissement du "code noir", et mort dans la misère en 1806 à l'âge de 44 ans.
Deux comédiens lyonnais appointés par la FACIM faisaient le récit de cette vie telle que la raconte son fils, l'écrivain Alexandre Dumas, né en 1802: une biographie prodigieuse, faisant fi de la vérité et même de la vraisemblance, mais haute en couleur comme les romans qui ont fait le tour du monde, Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo.
C'est au même exercice que se livrait, avec bien moins de talent, le prétendu historien Philippe Pichot, celui qui avait proposé à Hervé Gaymard la funeste idée des cérémonies Dumas...
Plusieurs historiens donnaient leur éclairage sur la Savoie en 1794 et l'histoire plus générale de la Savoie: Bruno Berthier, François Forray, Gisèle Gaide. Cette dernière, guide du patrimoine, donna à Bourg Saint-Maurice un tableau détaillé et saisissant des souffrances matérielles et morales des Tarins pendant l'occupation française.
Aucun de ces historiens ne mentionna la présence du général Dumas au front lors des batailles du Mont-Cenis et du Petit Saint-Bernard, en avril et mai 1794.
Le Savoisien Guy Martin put s'exprimer à la tribune, et expliquer, s'appuyant sur de très nombreuses lectures, pourquoi nous jugeons inacceptable la pose d'une plaque commémorative en l'honneur d'un commandant d'armée d'occupation. Il évoqua notamment la déportation de tous les habitants de Lanslebourg et Lanslevillard, et les nombreuses condamnations à mort en Tarentaise. Il cita, pour démontrer que Dumas ne participait pas aux batailles, l'ouvrage de référence: Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution, par Léonce Krebs et Henri Moris, Paris, Plon, 1895.
Les Savoisiens, par leurs questions et interventions, surent mettre mal à l'aise Hervé Gaymard, le seul responsable de la cérémonie militaire du 24 juin. Le pauvre ex-ministre des Finances tentait désespérément de se cantonner dans le domaine culturel, mais perdait pied sous les arguments adverses, notamment ceux de Patrice Abeille qui marqua deux point décisifs. À Lanslebourg, il fit remarquer que le débat sur la présence ou l'absence de Dumas aux batailles n'intéresserait personne s'il n'y avait pas cette maudite plaque commémorative. À Bourg, il demanda, avec une feinte ingénuité, si les Chasseurs Alpins se rendraient en tenue civile à la réunion "culturelle" du col du Petit Saint-Bernard...
 
Une oeuvre d'imagination revient à Bourg Saint-Maurice.
Dans le cadre des manifestations organisées par la FACIM, un tableau de 1836 a été réinstallé à la Mairie de Bourg Saint-Maurice. Il s'agit d'une oeuvre du peintre officiel Édouard Pingret, commande de l'État français sous le règne de Louis-Philippe. Le tableau représente la reddition des troupes "piémontaises" au général français Dumas, dans le site plus ou moins bien représenté du col du Petit Saint-Bernard.
Il est pourtant à peu près certain que le général Dumas ne se trouvait pas au col au moment de la victoire française: pas de quoi empêcher un peintre de le représenter, 42 ans plus tard, en triomphateur.
Le tableau se trouvait, depuis sa livraison, au musée de Versailles. Il fut prêté à la commune Bourg Saint-Maurice en 1931, sur demande d'Antoine Borrel, qui présidait alors le Conseil Général de la Savoie, et traînait depuis dans différentes salles de l'ancienne puis de la nouvelle Mairie. Il vient d'être restauré et prendra place dans un grand escalier.
Bernard Pichot, l'homme qui a donné à Gaymard l'idée de célébrer le général Dumas, a prononcé sur le parvis de la Mairie, le 23 juin, un commentaire: selon lui, tout est vrai dans ce tableau. "Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils disent"...
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Pichot commente le tableau de Pingret.
 
 
 
Le texte de la plaque commémorative.
(avec une faute d'orthographe)
Alors qu'Hervé Gaymard voulait graver dans le métal la "reconnaissance de la République française" au général Dumas "Vainqueur au Petit Saint-Bernard", la plaque qui a été découverte le 24 juin porte une inscription nettement plus sobre.
 
La voici:
 
AU GENERAL THOMAS-ALEXANDRE DUMAS
SAINT-DOMINGUE 1762 — VILLERS-COTTERET 1806
FILS DE MARIE-CEZETTE DUMAS, ESCLAVE A SAINT-DOMINGUE
ET DU MARQUIS DAVY DE LA PAILLETERIE
GENERAL EN CHEF DE L'ARMEE DES ALPES
LORS DES COMBATS DE 1794 EN CES LIEUX
"C'ETAIT UNE GUERRE DE TITANS. LE CIEL A ESCALADER"
ALEXANDRE DUMAS (1802-1870), SON FILS, DANS MEMOIRES
POUR LE BICENTENAIRE DE SA MORT
 
La plaque devrait être démontée et fixée "définitivement" (le définitif est souvent incertain, comme quand on parle d'annexion "définitive" de la Savoie) au fort du Traverset, en surplomb du col du Petit Saint-Bernard.
Il est à noter que le S final de Villers-Cotterêts a été oublié: la FACIM, qui a probablement déjà fait refaire la plaque en tenant compte des critiques des Savoisiens, pourrait en commander une troisième pour respecter l'orthographe...
Cependant, même sans faute d'orthographe, cette plaque resterait inacceptable en Savoie, où le général Dumas commandait une armée d'occupation dont nos ancêtres eurent beaucoup à souffrir.
 
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Claude Ribbe, écrivain.
 
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Bruno Berthier,
professeur d'histoire du droit
et des institutions.
 
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Guy Martin à la tribune de Lanslebourg.
 
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Hervé Gaymard à Lanslebourg.
 
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La FACIM livre son matériel
"culturel".
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Très bref recueillement devant la plaque:
ils n'ont pas eu le temps de remarquer
la faute d'orthographe!
 
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Arrivée des officiels: c'est à ce moment
que les cloches se font entendre...
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France en bas, Europe et Savoie en haut!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Non au massacre du plateau de Loëx!
Dans le cadre du désenclavement du Chablais, la DDE de Haute-Savoie présente depuis quelque temps un document de "concertation" sur la partie sud des liaisons routières. Il s'agit d'aménager une nouvelle voie express (2X2 voies) entre l'autoroute A40 et le Carrefour des Chasseurs, où se croisent les flux de véhicules de la vallée de l'Arve, d'Annemasse et du Chablais.
Il est à craindre que les services de l'État en profitent pour massacrer le plateau de Loëx. Ce territoire est situé à quelques kilomètres au sud-est d'Annemasse. Pas très étendu, il est néanmoins le tout dernier espace naturel de vie sauvage à proximité de cette ville. On y vient même de loin pour y pratiquer le jogging, le VTT, la randonnée pédestre. C'est un poumon vert pour l'agglomération annemassienne et la Suisse voisine.
La DDE propose trois variantes routières (voir notre croquis):
- la variante A, la seule logique puisqu'il s'agit d'élargir la route existante et de la relier à l'autoroute par un nouveau diffuseur;
- la variante A bis, absurde car il s'agit de faire une route parallèle, à quelques centaines de mètres, à la route actuelle;
- la variante B, plus absurde encore et objet d'une pétition opposante: construction d'une nouvelle route express à 4 voies d'environ 4 km sur le plateau de Loëx, d'un viaduc sur la Menoge et de deux nouveaux diffuseurs.
On essaie de nous faire croire que la variante B est moins chère, malgré la construction d'une route en déblais, de deux diffuseurs et d'un viaduc: c'est vraiment prendre les gens de ce pays pour des crétins des Alpes, mais nous les Savoisiens, nous avons l'habitude des manigances de l'État français.
Et puis la carte des tracés fait apparaître un gros problème: le péage de Nangy!
En effet, si les variantes A ou A bis sont retenues, le trafic venant de l'ouest (par l'A 40 provenant de Mâcon et Lyon) devra payer pour accéder facilement au Chablais en évitant la traversée d'Annemasse. Si c'est la variante B, se raccordant avant la barrière de péage, l'accès sera gratuit, et les véhicules provenant d'Annecy et de la vallée de l'Arve continueront à prendre la route existante par Findrol.
C'est donc la position du péage de Nangy qui fait préférer à l'État la variante B, donc le massacre du plateau de Loëx. On sait que les dirigeants d'ATMB ont toujours été, depuis sa création, des hauts fonctionnaires de l'État, ce qui explique qu'ils s'arrangent avec leurs collègues du ministère de l'Équipement et des transports.
Une seule solution serait juste: déplacer la barrière de péage vers Bonneville. Pour cela, il va falloir lutter, car la tendance de l'ATMB est au contraire de pressurer l'usager: on le voit avec l'augmentation délirante du prix des abonnements, qui entraîne un report massif du trafic local vers la vieille route nationale Bonneville-Annemasse.
Jean-Marie Fesselet.
 
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Croquis des projets routiers de l'État dans le secteur de Bonne sur Menoge.
 
Une pétition est en cours...
Son texte est très simple:
"Nous, signataires, affirmons un refus catégorique de la variante "B" et nous prononçons en faveur d'un aménagement raisonné de la voie existante, au meilleur coût environnemental et financier".
Ce texte peut être recopié et signé par toute personne intéressée à la protection du site de Loëx. Il faut inscrire nom, prénom, adresse, et signer.
La pétition est à envoyer à:
Direction départementale de l'Équipement (DDE) de la Haute-Savoie
MM. Georges Chamoux et Lionel Puppis
15 rue Henry Bordeaux
74000 ANNECY
 
 
 
 
 
 
Le parti occitan met à jour son programme.
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C'est sous la forme pratique à compulser d'une brochure de 62 pages entièrement bilingue (31 pages en français et 31 pages en occitan) que le principal parti représentant l'Occitanie a choisi de présenter son programme.
Qu'est-ce que l'Occitanie? Un vaste territoire marqué culturellement, depuis un millier d'années, par une langue latine, l'occitan, qui fut une des langues importantes d'Europe et qui se décline en dialectes: provençal, gascon, nissart, limousin, etc. L'Occitanie s'étend sur sept régions françaises et déborde sur le royaume d'Espagne (avec le val d'Aran) et la république italienne (avec les vallées occitanes du Piémont).
Ce vaste territoire n'a jamais été unifié politiquement. Il a été très tôt convoité par les Francs, puis les Français, qui l'ont conquis, soumis (notamment par la croisade contre les Cathares) et exploité, de sorte que les Occitans, encore aujourd'hui, sont contraints à l'exil en France du nord pour trouver des emplois et se sentent des Français de seconde catégorie. À l'exil chronique des populations actives s'ajoute maintenant la dépossession des terres et du patrimoine par le jeu du marché immobilier. Le malaise est sensible pour celles et ceux qui demeurent attachés à l'identité de leur pays occitan.
Le Partit Occitan (avec un -t- final qui se prononce dans la langue de l'Occitanie) est autonomiste. Considérant que les vagues de décentralisation ne sont que des aménagements du centralisme jacobin, il se fixe pour objectif une France fédérale dans laquelle les régions disposeraient de pouvoirs législatifs et exécutifs étendus. L'unité culturelle des régions occitanes serait garantie par une Communauté autonome, à compétences fortes dans l'éducation, la culture, l'économie. Cette Communauté, à l'image de ce qui existe dans le royaume de Belgique, aurait des compétences internationales, notamment au bénéfice des populations occitanes vivant en Italie et en Espagne. Elle assurerait la promotion de l'occitan comme langue officielle en France (l'occitan bénéficie déjà d'un statut protecteur en Italie et en Espagne). Elle attribuerait la citoyenneté occitane (complétant la citoyenneté française et la citoyenneté européenne) à toute personne installée définitivement en Occitanie depuis au moins cinq ans. Les limites des régions françaises actuelles seraient corrigées, notamment pour sortir de Rhône-Alpes les départements de la Drôme et de l'Ardèche, devenant la région du "Dauphiné occitan".
Dans ce cadre autonomiste, il n'y a pas de place pour la restauration d'anciennes indépendances. On voit bien que le cas de Nice n'a pas été sérieusement étudié: dans cette ville portuaire qui fut une cité-État pendant des siècles, une identité très particulière, issue d'influences occitanes, savoisiennes, ligures, européennes et italiennes (Garibaldi était niçois), se réveille actuellement et aspire à l'émancipation, bien au-delà des perspectives offertes par le Partit Occitan...
Le Partit Occitan regrette le succès du NON au référendum du 29 mai 2005. Il inscrit son action dans la logique de l'Europe des peuples et des nations sans État. Il se préoccupe de la sauvegarde de l'environnement, sans avoir peur de se référer aux tentatives de décroissance. Au sein de la Fédération Régions et Peuples solidaires, le Partit Occitan est maintenant engagé dans la dynamique de "l'alternance à gauche": espérons que les Occitans ne se retrouvent pas une fois de plus les dindons de la farce...
Partit Occitan
BP 31
16270 ROMASIERAS
http://partitoccitan@free.fr
 
 
 
 
 
 
 
La Suède sans pétrole en 2020?
La Suède (450 000 kilomètres carrés, près de 9 millions d'habitants) est un pays riche dont le climat est rude. Les Suédois sont donc de gros consommateurs d'énergie: 5,8 tep (tonnes équivalent pétrole) par an et par habitant, contre 3,9 tep pour la moyenne européenne. Ils ont déjà accompli de gros efforts pour réduire leur dépendance au pétrole, puisque le nucléaire, l'hydraulique, la géothermie et la biomasse sont déjà largement mis à contribution. La production d'énergie renouvelable est passée de 92 TWH (térawattheures) en 1971 à 166 TWH en 2002.
Les besoins pétroliers de l'industrie ont été fortement réduits par des techniques innovantes. Le chauffage des habitations repose déjà principalement sur les énergies renouvelables. Le pétrole est surtout utilisé dans les transports.
C'est pourquoi le gouvernement suédois a conclu des partenariats avec l'industrie des transports (Volvo et Saab) pour développer des moteurs fonctionnant à l'éthanol, un carburant facile à produire à partir du bois. La moitié du territoire suédois étant recouverte de forêts, le gisement d'éthanol est immense et va être mis à contribution.
Le défi suédois, se passer complètement de pétrole en 2020, paraît ambitieux. Mais il est à suivre de près, car on connaît le sérieux scandinave, et la Savoie pourrait s'en inspirer.
 
 
 
 
Affaire des zones franches:
bientôt un recours à la Cour européenne des Droits de l'Homme.
En mars et août 2005, Le Savoisien exposait dans le détail cette affaire: une citoyenne genevoise avait été retenue abusivement par des douaniers français alors qu'elle rentrait à Genève, provenant de sa résidence secondaire située dans la petite zone franche. Ces douaniers lui extorquaient des "aveux" (sur la fréquence de ses séjours sur France) et lui réclamaient le paiement du dédouanement de son véhicule. Un procès s'ensuivit. Le tribunal de police de Saint-Julien en Genevois donna raison à la Genevoise, rappelant à la Douane qu'elle n'a pas le droit d'effectuer des contrôles douaniers en petite zone, depuis l'arrêt de 1932 de la Cour de La Haye.
En juillet 2005, la Cour d'appel de Chambéry infirma le jugement de première instance et donna droit aux prétentions françaises, condamnant la Genevoise à une peine de 21500 euros. Depuis l'été 2005 cette Genevoise a confié sa défense au Savoisien Me. Thierry Mudry.
Me. Mudry déposait aussitôt un pourvoi en cassation.
Nous venons d'apprendre que la Cour de cassation, comme nous l'avions prévu, a rejeté le pourvoi. Aux yeux de la justice française, ce qui est arrivé à cette dame est tout à fait juste, il n'y a rien à voir ni à dire, juste à payer! Il est à noter que la Douane, pourvu qu'elle parvienne à extorquer de l'argent, n'exigerait pas l'immatriculation du véhicule en plaques françaises: ce serait donc une voiture suisse, payant ses taxes à Genève, mais ayant payé aussi les taxes françaises...
Me. Mudry va donc prochainement déposer un recours devant la Cour de Strasbourg, chargée de l'application de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. C'est une affaire à suivre attentivement, avec une certaine patience toutefois.
 
 
 
 
 
C'est vous qui le dites...
Une jolie nouvelle, très inattendue!
Et c'est votre vieille Savoisienne qui a la joie de vous l'annoncer: nous avons une Savoisienne de plus, et pas n'importe laquelle! Oui, elle est née au Canada! Elle est jeune et charmante, comme vous pouvez le voir.
 
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C'est grâce à son oncle, notre dévoué et actif chancelier de Maurienne Éric Garadier, que nous bénéficions de ce cadeau. Il s'est embarqué pour le Canada pour fêter l'heureuse arrivée de la fille de sa soeur émigrée et mariée au Canada et il en est revenu avec l'autorisation de faire de ce gentil bébé une nouvelle Savoisienne. Il faut dire que ses parents sont eux-mêmes indépendantistes québécois.
La petite Sakihikian-Echakian Latoud (prénom étrange, mais qui signifie "lac et amour") est donc Savoisienne de Maurienne, carte d'identité 7215. De son père, elle pourra s'enorgueillir: c'est un chaman, c'est-à-dire un guérisseur en accord avec la spiritualité des Indiens d'Amérique, un homme très important et respecté.
Amis Savoisiens, réjouissons-nous ensemble de cette extraordinaire arrivée! Ajoutons à cela qu'Éric a inscrit une deuxième petite Savoisienne, Anthéa, un an, 64 cm, sa nièce également, née en Maurienne.
Germaine Rosaz.
 
 
 
 
 
 
 
 
Les "étrangers".
 
Aux Savoyards on fait procès
D'employer le mot "étranger"
Pour désigner les Français.
La raison: Larousse peut la donner.
On lira au mot "étranger":
"Qui n'est pas de la même nation".
C'est clair, on ne peut le nier,
C'est l'exacte définition.
Il y a un siècle en arrière
Nous n'étions pas encore français
Et pour séparer les terres
Oui! une frontière existait.
Une habitude étant prise
Ne se perd pas facilement.
Chicanerie n'est pas de mise:
Soyez plutôt indulgents!
Il ne nous paraît pas insultant
D'appeler du nom d'étranger
Celui qui l'était récemment:
Il n'a pas à se vexer.
Vous qui venez en ce Pays
Pour vos loisirs ou travailler,
Des habitants faites-en vos amis:
Vous ne sauriez le regretter.
Le Savoyard n'est pas liant,
Évidemment c'est bien connu.
Si vous voulez qu'il soit causant,
Oubliez vos idées reçues.
Ne prenez pas le Savoyard
Pour un débile, un arriéré.
Il possédait son étendard
Avant que le vôtre fût créé.
Parlez-lui d'égal à égal:
Il ne vous est pas inférieur,
Il est sur son sol natal,
Et le vôtre n'est pas meilleur.
Alors prenez-le tel qu'il est,
Ses défauts et ses qualités.
Si parfois vous vous invitez
Dans une maison inconnue,
Il faut frapper avant d'entrer,
Ne pas croire que tout vous est dû.
Ne faites pas de tapage,
Marchez sur la pointe des pieds.
Soyez discrets, c'est bien plus sage:
Vous serez mieux considérés.
À votre langue, vous le savez,
De tout temps la sienne fut même
Et vous entendre, vous le pouvez:
Ne lui jetez pas l'anathème.
Si vous êtes assez tolérant,
Vos efforts de compréhension
Aboutiront parfaitement:
De son amitié vous fera don.
Mais si vous lui manquez d'égards
Et vous conduisez en goujat,
Il faut préparer le départ:
Filez! on ne vous retient pas!
Robert Schuler. 1976.
 
 
 
 
 
 
 
Réédition du guide de Michel Hugonnot.
 
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Le Savoisien Michel Hugonnot, ancien alpiniste et grand randonneur, avait eu du succès, en 2003, avec son livre "250 petites et grandes randonnées en Province du Faucigny". Édité à compte d'auteur, le guide s'était bien vendu et était épuisé deux ans après. La sortie d'une nouvelle version chez Cabédita va lui assurer une plus large diffusion et intéressera ceux qui avaient manqué la première parution.
On trouve à la fin du livre deux pages très denses sur l'histoire de la Savoie, qui ne dissimulent rien de l'engagement de l'auteur: un abrégé fort instructif pour les monchus et les Savoyards qui aiment la montagne mais ignorent notre histoire. Michel Hugonnot rend hommage aux contrebandiers d'autrefois. Il y a un siècle, ils étaient les principaux utilisateurs des sentiers de montagne, particulièrement nombreux aux abords de la grande zone franche qui perdura de 1860 à 1923. À une époque où presque personne n'aurait eu l'idée de marcher en montagne pour son plaisir, les contrebandiers accomplissaient, de nuit, des performances stupéfiantes avec un équipement rudimentaire et chargés comme des baudets...
Le guide comporte des indications précises pour accéder aux refuges, gîtes, hôtels et restaurants d'alpage, ainsi que des conseils avisés sur la pratique de la randonnée.
Les 250 itinéraires sont expliqués, quelquefois avec des croquis montrant les variantes. Ils sont classés selon trois niveaux de difficulté: promeneur, randonneur et randonneur expérimenté. Systématiquement il est indiqué si on peut y emmener son chien. La possibilité de randonnée en raquettes à neige l'hiver est mentionnée, ce qui fait du guide de Michel Hugonnot un manuel utilisable en toute saison.
L'auteur n'avait pas donné de temps de parcours dans sa première édition, considérant que ces temps peuvent varier énormément selon les personnes et les conditions climatiques. À la demande de ses lecteurs, il a cette fois ajouté des temps, estimés sur la base de 300 mètres de dénivelé par heure, une performance jugée à la portée de la plupart des randonneurs moyennement chargés. Pour la descente, il conseille de prévoir les 2/3 du temps de montée.
Avant de vous élancer, avec le retour des longues journées d'été, vers les vallons, les lacs, les alpages et les crêtes du Faucigny, n'oubliez pas de placer dans votre sac à dos le guide "Randonnées en Faucigny". Vous le trouverez en librairie au prix de 17 euros. Ou vous le commanderez à la Librairie du Savoisien (voir annonce dans ces pages) pour 20 euros port inclus.
Bonne lecture et belles randonnées!
 
 
 
 
 
 
Bloc-Notes
Province du Chablais.
Les adhérents et sympathisant de la Ligue savoisienne en Chablais se réuniront
vendredi 21 juillet 2006 à 20 heures
à Lugrin
Salle des Fêtes
Place de l'église
Tarentaise.
Fête des bergers le 20 août.
Les Savoisiens de Tarentaise invitent tous les adhérents et sympathisants de la Ligue sur leur stand à la Fête des bergers, le dimanche 20 août au col du Petit Saint-Bernard.
 
 
 
 
 
 
Le Fiorese nouveau est mé là!
Vous qui avez suivi en vous bidonnant les aventures rustiques du Roger et du Fernand dans des contrées pas très éloignées d'Annecy, vous allez faire vilain si jamais un bablet ou un cacagnolet de votre voisinage trouve à dégotter avant vous le troisième tome (avec un seul "m" comme dans les Bauges) des rioules et avoinées impliquant les deux compères. Ne manquez pas le personnage de Mario, le maçon italien qui fait aussi bien le "mour" que l'amour! Pas la peine de patasser: le Fiorese n°3 est en vente à la librairie du Savoisien.
Les expressions savoyardes en BD n° 3 de Laurent Fiorese. 13 euros.
 
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Bannière de Savoie à prix abordable!
Grâce à un nouveau fournisseur, la Ligue savoisienne peut maintenant proposer à la vente de superbes bannières de Savoie carrées (120 X 120 centimètres) au prix de 12 euros seulement. Tissu résistant et couleurs tiennent un an à l'extérieur. Bande de renfort et anneaux pour fixation sur un mât, un balcon, etc.
image: Savoie.eps
12 €!
(pour commander, voir encadré "La boutique de la Ligue savoisienne" en page 2)
 
 
 
 
 
 
Tintin grand promoteur du francoprovençal.
Pour tous ceux qui s’intéressent à l’arpitan et à la BD, l’actualité est en ce moment assez riche. Le 21 avril dernier la Maison des Pays de l’Ain a sorti un Tintin en arpitan bressan intitulé Lé Pèguelyon de la Castafiore, en graphie phonétique, accompagné d’un bon lexique de six pages. Le choix de cet épisode a été fait parce qu’il se déroule dans un univers assez neutre et campagnard. La graphie phonétique permet de découvrir la morphologie de ce parler, dans lequel on retrouve beaucoup de traits de nos patois savoyards. Vous pouvez commander cet album directement à la Maison des Pays de l’Ain, ou sur le blog du comité de liaison de l’ouest francoprovençal: http://clouef.canalblog.com.
La lecture de cet épisode de Tintin en arpitan bressan vous permettra d’attendre celui de l’Aliance Culturèla Arpitana, qui sortira en septembre, L'Afére Pécârd, dont vous trouverez ici le bulletin de souscription. C’est une traduction de L'affaire Tournesol, où le célèbre professeur prend le nom de celui qui en a inspiré la naissance: le professeur Picard, d’où le titre en arpitan L'Afére Pécârd. Cet épisode se passe pour une bonne partie autour du Léman, ce qui se prête géographiquement bien à l’usage de l’arpitan. Le château de Moulinsart est téléporté dans les monts du Lyonnais et le capitaine Haddock parle donc "lyonnais". Tintin s’exprime dans un savoyard un peu moyenné, et l’on retrouve des personnages pour parler le vaudois et le valdôtain. Tous ces dialectes sont transcrits dans l’orthographe de référence B de Dominique Stich, qui a fait parler le reste des personnages de l’album dans un francoprovençal qu’il estime moyen, sans racines particulières dans un dialecte ou un autre. On retrouve là encore un lexique et bon nombre d’explications relatives aux choix faits dans l’album. Cet album a été traduit en collaboration avec des locuteurs des différents dialectes, et la morphologie des parlers a été conservée, tout en les orthographiant.
Enfin, les rumeurs disent qu’une autre version de L'Affaire Tournesol devrait également sortir dans les mois qui viennent, en arpitan fribourgeois, ce coup-ci dans une graphie phonétique.
À l’initiative de l’Aliance culturèla arpitana, les éditions Casterman publient l’album L'Afére Pécârd. Parution prévue en septembre 2006, prix public 11,50 €.
Prix de souscription: 8,50 € + 3,50 € de port (1,50 € par album supplémentaire)
 
Réservez dès maintenant vos exemplaires et recevez-les chez vous dès la parution.
 
Bulletin de souscription
 
   Nom, prénom, adresse:
 
   Tél:
   Courriel:
   Je réserve ___ exemplaire(s) de l’album L'Afére Pécârd (Jusqu’au 31 août 2006)
 
   Ci-joint mon chèque de ____ euros à l’ordre d’Arpitania, comprenant le prix du ou des albums et des frais de port.
 
Adresser avec votre règlement à: Arpitania – 5, Vy de la Vialle – F-42100 Rochetaillée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Qualité suisse.
Même si c’est indiscret, je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil de temps en temps chez les voisins! J’y vois parfois des choses qui me font envie et d’autres qui font réfléchir. C’est ce qui arrive aux Savoisiens qui ont la curiosité de regarder ce qui se passe en Vallée d’Aoste ou en Suisse. L’autonomie régionale d’un côté, la démocratie participative de l’autre, ça fait trop envie pour ne pas regretter, par moment, d’être de ce côté de la frontière…
La Suisse, "ça en jette"! Les banques pleines de lingots, les boutiques de montres en or et de chocolat au lait, les grands voiliers blancs sur les lacs bleus… des images d’Épinal pour les petits Savoyards, d’accord, mais les Suisses ont bien d’autres raisons d’être fiers (un peu trop quelquefois) de leur pays. Même pour les poubelles, ce sont les meilleurs: champions du monde du tri des déchets, comme Roger Federer est champion du monde de tennis!
Les Suisses trient mieux…
Les 19 et 20 mai ils viennent de faire les "Journées coup de balai", deux jours pour se perfectionner dans la gestion des déchets: portes ouvertes dans les déchetteries, cours de compostage, fêtes populaires… avec gobelets recyclables. Pour entretenir les bons réflexes et améliorer encore les performances. Comme en sport. Résultat: la Suisse a rejoint l’Autriche en tête en atteignant le taux record de 50% de recyclage des déchets. L’Allemagne et les Pays-Bas dépassent les 40%... et la France plafonne à 18%. La conséquence est bien connue: tout ce qui n’est pas trié et recyclé doit être incinéré (42%) ou mis en décharge (40%) et contribue à la pollution de l’environnement. Bravo la France!
En France le taux de 50% de recyclage est un objectif pour dans 10 ans, selon le Directeur de l’Agence de l’environnement (Ademe)… mais quelle politique soutient encore des objectifs à 10 ans? "Après moi le déluge" n’est-il pas le mot d’ordre de nos gouvernants?
Mais comment font-ils, les Suisses? Rien de compliqué: les municipalités organisent des actions de sensibilisation, des interventions dans les écoles, des permanences téléphoniques. En outre plusieurs cantons font payer 1 franc plus cher les sacs (obligatoires) destiné aux déchets non triés, qui ont depuis diminué de 30%. C’est tout et ça suffit pour un peuple attentif depuis longtemps aux problèmes écologiques, sauf que… il reste un problème!
Les Suisses jettent plus!
C’est un problème de pays riche: plus on est riche plus on produit de déchets. La Suisse est l’un des premiers producteur de déchets d’Europe: 695 kg par habitant et par an, contre 580 kg en moyenne pour l’Europe et 560 kg pour la France qui fait (pour une fois) mieux que la moyenne. Ce qui fait déborder les poubelles en Suisse, comme ailleurs, ce sont les emballages, à cause de fabricants peu motivés par leur réduction ou l’utilisation de matériaux biodégradables. Même la taxe de deux centimes d’euros payée par les fabricants en France pour chaque emballage est inopérante: ils représentent 40% des déchets.
À moins que la baisse du niveau de vie des Français soit suffisante pour réduire les déchets… il faudra bien trouver une autre solution, car comme les champions du recyclage ne s’en sortent pas, dans 10 ans la France se retrouvera au même niveau que la Suisse maintenant!
Recycler ET réduire.
Pour en sortir, il faudra attaquer les emballages par les deux bouts de la chaîne: par les fabricants et par les consommateurs.
Taxer les entreprises qui commercialisent les emballages, comme c’est fait en France, ne sert à rien d’autre qu’à financer une petite partie du coût de la destruction (polluante) des emballages. La taxe devrait, pour être efficace, conduire les fabricants à utiliser des matériaux recyclables ou biodégradables (ils en seraient alors exemptés) ou leur faire payer le coût réel de la destruction et de la dépollution suivant le principe du pollueur-payeur.
Répartir également entre tous les ménages le coût du traitement des déchets par l’impôt, comme c’est fait aujourd’hui en France, est scandaleusement injuste et n’incite pas à réduire les déchets, en particulier les emballages. Quand on paye la même chose, qu’on trie ou pas, qu’on jette beaucoup ou peu, pourquoi se compliquer la vie? Là aussi le ménage pollueur doit payer plus que celui qui limite ses achats de produits emballés et qui fait l’effort de trier ses déchets. Le procédé suisse est simple et efficace, pourquoi ne pas l’adopter dans votre commune? Parlez-en à votre Maire...
Pierre Ottin Pecchio
Union Santé Contre Pollution
http://uscp.savoie.free.fr
 
 
 
 
 
 
Halte au soleil en Savoie et Haute-Savoie!
Comme chaque année à la belle saison, des niveaux alarmants de pollution atmosphérique par l'ozone (un gaz irritant pour les bronches, la gorge, les yeux) sont fréquemment atteints. Non seulement à Lyon et Grenoble, mais aussi dans le bassin lémanique, où les normes ont été dépassées du 12 au 16 juin, et dans la région d'Annecy.
Quelle est la cause de cette pollution? Du côté des organismes de mesure (Atmo Rhône-Alpes) et de la préfecture, la réponse est simple, si l'on en croît L'Essor Savoyard du 22 juin. C'est le "fort ensoleillement estival que l'on peut constater"...
La cause de l'ozone, c'est donc le soleil, et non pas la surpopulation, la densité du transport motorisé et des activités polluantes!
Exactement comme la pollution au dioxyde de carbone, aux oxydes de soufre et d'azote que l'on mesure en hiver dans les villes: celle-ci n'est pas due à la pollution humaine, mais au "manque de vent"...
Il nous reste donc à exiger des préfectures de lancer des appels d'offres pour la fourniture de nuages en été et de vent en hiver!
 
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Libérer sa voie ? Libérer la Savoie ? Libérer Sa Voie !
Commencer par se libérer soi-même pour pouvoir libérer son pays, c’est le sens du message que nous adresse Michel Fontaine dans son ouvrage Libérer Sa Voie (à paraître) dont Le Savoisien publie de larges extraits.
Michel Fontaine, né en 1947, Docteur en Médecine, vit à Chamonix où il exerce la médecine générale depuis une vingtaine d’années après avoir consacré plus de dix ans à la recherche médicale en immunologie.
C’est de sa réflexion de chercheur, de praticien au contact des malades et de Savoisien passionné de montagne qu’il tire le message fort qu’il nous adresse aujourd’hui.
Les perversions du système de protection sociale français en ont fait un cancer qui ronge l’organisme de la France, tout en permettant à ce cancer d’être toléré car il n’est pas reconnu. Ce système se cache derrière de belles phrases pour être accepté par les Français, pour dissimuler ce qu’il est et ce qu’il fait: à cause de lui la France est train de mourir. C’est à cause de lui que, à contre-courant de l’évolution et de l’Histoire, la France a tenté d’être le dernier pays communiste au monde, que certains Français sont encore séduits par l’aventure marxiste alors que, maintes fois essayée par d’autres pays, on sait qu’elle ne mène qu’à la tyrannie et à l’échec.
À l’origine, le système de protection sociale devait seulement fournir aux individus en difficulté une aide passagère et transitoire pour leur permettre de retrouver le plus vite possible leur santé et leur autonomie, pour leur éviter de devenir dépendants, toutes les fois où cela était possible. Ses objectifs étaient de ramener le malade à la santé, de permettre à la personne incapable de s’assumer momentanément, d’être à nouveau capable de le faire. C’est ce que la protection sociale aurait dû persister à faire si elle était restée au service de l’être humain, si l’État qui la dirige était lui aussi resté fidèle à ce principe.
Mais, le "fonds de commerce" de cette institution repose sur les malades, sur les personnes en difficultés sociales et professionnelles, sans qui elle n’a pas de raison d’être. Alors, pour ne pas voir son existence et ses prérogatives remises en cause, cette institution s’est dévoyée, elle s’est prise pour une finalité alors qu’elle n’était qu’un moyen: elle a cessé d’être au service de l’Homme pour le mettre à son service. Maintenant, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle fabrique elle-même les malades et les personnes en difficulté sociale dont elle a besoin pour continuer à exister. Ce système de gestion du malheur crée le malheur qui le fait vivre!
 
L’autonomie est un facteur de santé chez l’être humain: elle y crée et affirme la plénitude de la vie; la dépendance est un facteur de maladie: elle y crée et affirme un vide de vie...
Dans les faits, qu’en est-il aujourd’hui, en France, de ce principe? L’État comme la protection sociale privilégient la dépendance des individus, leur irresponsabilité, leur inconscience. Le slogan officiel inconscient, non-dit mais exprimé par des actes, est: "Laissez-nous vous prendre en charge et nous nous occuperons de tout, faites-nous confiance car nous savons mieux que vous ce qui est bon pour vous, vous n’êtes pas qualifiés pour vous assumer mais nous le sommes...". Donc, en façade, la protection sociale et l’État prétendent vouloir la santé et l’autonomie des Français, mais il s’agit là de paroles trompeuses puisque les faits traduisent une politique strictement inverse. Leurs objectifs sont d’amener les personnes capables de s’assumer à en devenir incapables, de faire en sorte que devenues dépendantes d’eux et de leur assistance, elles ne puissent plus se passer d’eux et remettre en cause leur existence.
De plus, pour que cette supercherie puisse marcher, il leur faut la rendre invisible et pour cela il n’y a pas d’autres moyens que de promouvoir simultanément une éducation et une culture abrutissantes, conditionnantes, déconscientisantes. Ainsi l’homme libre, autonome, conscient, éveillé, vivant, heureux et en bonne santé est devenu l’ennemi à abattre. Il incarne un modèle de succès de vie qui leur est insupportable: seul le modèle de la victime malheureuse, malade, souffrante, moribonde, est valable à leur yeux et doit être promu car il justifie la mise en place d’une tyrannie et de son idéologie.
Dr Michel Fontaine
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le "Nord Pas de Calais", c'était la Flandre...
Les nordistes, ou "chtimis", chassés de chez eux par un chômage endémique, sont nombreux en Savoie, où ils trouvent des emplois et l'espoir d'une vie meilleure. Les Savoyards, plutôt accueillants et confiants par nature, ne leur accordent pourtant pas, en général, l'intérêt et la sympathie qu'ils accordent volontiers aux Bretons, par exemple, ou aux Alsaciens, c'est le moins qu'on puisse dire. Le malaise vient probablement du fait que la plupart des Nordistes ont oublié leur histoire et leur identité, passées sous le rouleau compresseur français.
Il existe cependant dans les départements du nord français un courant régionaliste, qui s'exprime notamment dans la revue bilingue (français-néerlandais) La Flandre au Lion/Vlaanderen den Leeuw. Un article de cette revue, signé de Régis De Mol, reproduit presque intégralement ci-dessous, permettra de mieux comprendre d'où viennent les chtimis.
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Liebaarts, Klauwaarts et Leliaarts (1).
par Régis De Mol (traduction: Marc Laridon)
L'histoire des relations entre le comté de Flandre et le royaume de France est une histoire à sens unique, résumée par les tentatives permanentes des rois de France, sans exception de Philippe Auguste à Louis XIV, de conquérir nos contrées prospères et laborieuses. (Il est à noter que l'histoire ne relève aucune tentative d'invasion de la France par les hordes flamandes et hennuyères(2)! Nous avons été en permanence les victimes et les agressés!)
Les troupes françaises sont passées et repassées sur nos terres et ont semé carnages et désolation dans la population: massacres, incendies, dévastation des campagnes, famines, atrocités sans nombre, destructions répétées de notre économie, annexion et interdiction de l'enseignement de notre histoire et de nos langues (interdiction toujours en cours en 2006!), etc. Au terme de 70 ans de guerre, Louis XIV réussira à arracher l'Artois ainsi qu'une partie de la Flandre et du Hainaut aux anciens Pays-Bas. Il fêtera l'annexion de ce qui constitue la Flandre française actuelle en faisant frapper une médaille intitulée "la Flandre subjuguée".
"Al die Waelsch is, valsch is!"
Notre Région, rebaptisée "Nord - Pas de Calais", gérée à la française, ne s'est toujours pas relevée de la perte de cette prospérité ancienne qu'ont largement retrouvée nos frères des Royaumes de Belgique et des Pays-Bas.
Rappelons que pendant un demi-millénaire la Flandre était une entité propre, un puissant Comté, le plus riche d'Occident à l'époque, avant d'intégrer par le jeu naturel et pacifique des alliances le Duché de Bourgogne, dont le centre nerveux se situait dans la magnifique cité de Mechelen/Malines.
Le serment d'allégeance que prêtaient les comtes de Flandre au roi de France se limitait à porter assistance à ce dernier en cas d'agression du royaume de France. Il s'agissait d'une alliance militaire comme on en rencontre de nos jours (l'analogie avec l'OTAN serait assez pertinente) et de rien d'autre. On sait ce qu'il en advint par la suite.
Comme le dit notre vieux dicton: "Al die waelsch is, valsch is!" (Tout ce qui est français est faux).
Le lys et le lion.
Partout, et depuis toujours, lorsqu'un petit pays est agressé et occupé puis colonisé par un plus grand, apparaissent deux camps chez les vaincus: d'un côté les courtisans et les collaborateurs du nouveau pouvoir étranger, d'un autre côté les patriotes et les résistants. D'un côté le déshonneur, la servilité et la traîtrise, d'un autre côté l'honneur, la fierté et la fidélité. La recherche des "honneurs" contre celle de l'Honneur! Ceci est une constante dans l'histoire des peuples!
Les Flamands étaient divisés de cette sorte au moyen-âge: d'un côté la "bonne société" flamande, très francophile (et plus tard hispanophile bien sûr), que les Flamands désignaient avec mépris sous le terme de "Leliaerts" c'est-à-dire les partisans du Lys (de Lelie: le lys). D'un autre côté, les "Klauwaerts" (de Klauw: la griffe), partisans du Lion, représentants du petit peuple de Flandre, qui soutenaient la volonté d'autonomie farouche des Comtes de Flandre. Les Klauwaerts, fers de lance des milices communales, furent de tous les combats patriotiques contre la chevalerie française et exterminèrent celle-ci à Kortrijk/Courtrai le 11 juillet 1302. Ce moment de gloire, qui frappa de stupéfaction toute l'Europe de l'époque, est resté célèbre sous le nom de Bataille des Éperons d'Or (Guldensporenslag). Le 11 juillet est devenu la fête nationale de tous les Flamands du monde, y compris des Flamands de France parfois oublieux... et non une fête flamande "belge"! Rappelons que la Belgique n'existait pas à l'époque, et la Flandre "française" non plus!
Le terme "Klauwaerts" sera repris dans la littérature nationale et nombre de chants patriotiques flamands. Il est resté extrêmement vivace dans l'imaginaire pour symboliser l'indomptable autonomisme flamand.
Cependant, les sources historiques font également mention d'un autre terme, synonyme: les "Liebaerds", terme antérieur de 80 ans à "Klauwaerts", et tombé dans un certain oubli.
D'où vient ce nom, qui historiquement a un droit de préséance sur "Klauwaerts", certains historiens l'employant même exclusivement pour désigner les combattants flamands de 1302?
"Liebaerd" signifiait "léopard" (luipaerd) en thiois, car la posture adoptée par le fier lion des Flandres faisait penser à celle d'un léopard. Ce terme désignait ceux qui avaient adopté le blason de la Flandre comme symbole de lutte pour le maintien de leur autonomie. Le "liebaerd" figure dans presque toutes les armoiries des provinces des anciens Pays-Bas (il serait même plus fréquent sur les blasons communaux de Wallonie que sur ceux de Flandre!). Les 17 provinces néerlandaises historiques sont d'ailleurs symbolisées par le "Leo Belgicus", connu aussi sous le vocable de "Lion Néerlandais".
Le "Liebaerd" est donc l'ancêtre et le frère du "Klauwaert", mais c'est ce dernier terme, lié à des évènements épiques, qui sera conservé jusqu'à nos jours.
(...)
Liebaards-Klauwaarts et Leliaards: de l'histoire ancienne?
Les "Leliaerts" d'aujourd'hui sont ceux qui renient leurs origines, qui combattent la langue de leurs pères et dansent sur les os de leurs ancêtres. Ils célèbrent Bouvines comme une victoire et pavoisent pour "fêter" le rattachement à la France. Ils ont choisi le camp du vainqueur et ses prébendes. Leur centre du monde n'est plus ici au pays, mais à Paris. Leur Peuple est une entité abstraite "norpad'calésienne", morceau "nordiste" d'une "identité française" dont plus personne ne saurait dire ce qu'elle est aujourd'hui! L'actualité "brûlante" est là pour nous le démontrer de plus en plus périodiquement! Ils renient les liens historiques entre Flamands du sud et Flamands du nord, désormais considérés comme des étrangers. Ils renforcent la frontière mentale entre nos communautés, à défaut de pouvoir encore contrôler une "schreeve" qui s'efface peu à peu.
Les Klauwaerts ou Liebaards sont les régionalistes, les fédéralistes, ceux de Flandre, d'Artois et du Hainaut, qui sont restés fidèles à la terre de leurs pères (la patrie c'est étymologiquement la terre des pères), et qu'on diabolise pour cela. Eux savent qui ils sont, d'où ils viennent, où ils sont, ce qu'ils veulent et où ils vont. Peu importe qu'ils soient de "gauche" ou de "droite", papistes, parpaillots, païens ou athées! Ils sont coupables du péché de fidélité et d'un sens de plus en plus anachronique de la liberté!
Dans ce monde déboussolé mené par de mauvais bergers, nous avons la chance d'appartenir à une communauté que beaucoup nous envient, la Communauté Flamande d'Europe. Notre survie en tant que FLAMANDS repose sur notre capacité de résistance et de refus des "valeurs" empoisonnées qu'on veut nous imposer. Nous sommes les héritiers des "Liebaerts" ou "Klauwaerts". Soyons-en dignes! Et ne nous laissons plus intimider par les tenants de la pensée unique qui vouent une haine sourde à toute expression identitaire européenne.
Notre boussole n'est pas faussée, elle indique bien le "nord" comme toute boussole qui se respecte. Le vrai "nord", celui de nos origines et celui de notre avenir!
R.De M.
 
(1) Les documents d'époque laissent apparaître l'une ou l'autre des orthographes suivantes: Liebaart, Liebaert, Klauwaart, Klauwaert. En accord avec Frank Allacker, à qui nous devons ces précisions historiques, nous avons choisi dans le titre l'orthographe la plus récente et la plus évoluée adoptée par la communauté flamande d'aujourd'hui. Le suffixe néerlandais "aard" ou "aert" signifie "ce qui s'apparente à". Il se prononce toujours "t" (ou "ts" au pluriel en finale), et "ae" se prononce "aa".
(2) hennuyer, hennuyère: du Hainaut, comté actuellement partagé entre la France (Valenciennes, Maubeuge) et la Belgique (Charleroi, Mons, Tournai).