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N° 21
février 2007
Éditorial. Quand la Savoie s'éveillera...
Fête de la Savoie: 19 février à Ugine!
Présidentielle: Allenbach espère plus de 600 parrainages!
Affaire de la zone franche: requête à la Cour européenne.
Bauges: lupicide relaxé en appel.
La Suisse et l'Europe réduisent le bruit ferroviaire.
Europe: Gérard Onesta propose son plan A+
Astérix est de retour.
Les Valdôtains craignent pour leurs bons d'essence et réclament une zone franche.
Bonnes nouvelles. Il y a des choses qui marchent en Savoie, parlons-en!
Pendant ce temps, d'autres candidats bavardent... Verbiage électoral.
L'Isère aux Gorges de Tignes
Carnet savoisien
Bloc-notes
Après la neige de culture, la culture
Tempête dans un verre d'Aulps.
Appel de Paris: le Mémorandum.
Libérer sa Voie
Une Histoire de la Savoie en images.
A la découverte du Val d'Aoste.
Le Savoisien a aimé.
 
 
 
Éditorial. Quand la Savoie s'éveillera...
En Savoie, comme en France, on ne se passionne guère pour les joutes électorales. La confiance et l'espoir ont disparu, c'est la résignation et l'apathie qui dominent sur un fond d'inquiétude. Les Savoyards se sentent menacés par le monde qui bouge et par les flots de nouveaux arrivants. Ils craignent à juste titre d'être emportés dans la décomposition de la société française. Mais ils attendent, ils n'osent pas prendre le parti de l'émancipation, devenir Savoisiens et reconstruire leur pays ancestral. Les Savoyards sont très probablement majoritaires en Savoie, mais au lieu d'agir, ils subissent. Victimes de l'impôt, de l'inflation immobilière et de la baisse des revenus, les familles abandonnent les propriétés à des étrangers à fort pouvoir d'achat venus non seulement de France mais du monde entier. Dans les entreprises, elles cèdent la place aux grands groupes financiers, moins sensibles aux tracasseries bureaucratiques. L'emploi industriel se réduit. L'accès au travail en Suisse est désormais ouvert à tous les Européens.
Que faire? Certains aimeraient que la Ligue savoisienne, qui veut désannexer la Savoie, n'admette dans ce projet que les "purs Savoyards". Ce serait à la fois immoral et impolitique.
Regardons plutôt Genève: sur les 400 000 habitants du canton, bien peu sont de vieille souche genevoise. Et pourtant Genève est toujours une République, une ville-État qui ne ressemble ni à Vaud, ni au Valais, ni à Neuchâtel: elle a gardé son identité, à laquelle tous les nouveaux arrivants peu à peu s'assimilent. Aucun "vieux Genevois" ne s'y sent menacé.
On naît Savoyard, on devient Savoisien. Pour l'amour de la Savoie!
Patrice Abeille.
 
 
 
 
 
 
 
Fête de la Savoie: 19 février à Ugine!
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La Savoie que nous aimons mérite bien une Fête nationale! N'oublions pas que le 14 juillet 1789 la Savoie n'était pas française, et que notre annexion, en 1860, a été combinée par un dictateur, Napoléon III, et qu'elle n'avait rien de républicain.
Les Savoisiens qui luttent pour l'émancipation de leur pays, et les Savoyards qui l'aiment, se rassemblent chaque année le 19 février, date anniversaire de la fondation du Duché de Savoie par le couronnement d'Amédée VIII en 1416.
Un grand banquet est organisé à Ugine,
Salle Festive, avenue Perrier de la Bâthie (à côté du stade).
Menu:
Kir Province de Tarentaise
Chausson de Savoie et sa mêlée
Médaillon de veau forestier
Gratin de cardons
Fromage de Savoie
Douceur Poire-Chocolat
Café
Animation musicale et dansante par le Groupe Edelweiss.
Prix de la carte d'entrée 24 euros (12€ pour les enfants), à réserver avant le 14 février au journal (04 50 09 87 13) qui transmettra.
 
 
 
 
 
 
 
 
Présidentielle: Allenbach espère plus de 600 parrainages!
 
 
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642, c'est le dernier chiffre des promesses de parrainages publié par le candidat fédéraliste Jean-Philippe Allenbach sur son site de campagne (www.allenbachpresident.org). Sa recherche active de soutien auprès des élus locaux porte donc ses fruits. Les promesses se transformeront-elles en signatures de parrainages? C'est une autre histoire. Mais les assez nombreux passages du Franc-Comtois sur les chaînes de télévision le révèlent comme déterminé, sans complexes et bon débatteur, qui ne s'en laisse pas conter par les tenants du système centralisateur. Tenez bon!
 
 
Le 21 décembre 2006, la Ligue savoisienne publiait le communiqué suivant pour faire connaître les raisons de son soutien:
 
La Ligue savoisienne soutient la candidature de Jean-Philippe Allenbach.
 
Les "gros candidats" (désignés ou pressentis) à l'élection présidentielle française de 2007 ne proposent rien qui puisse intéresser la Savoie.
Parmi les autres candidats, le franc-comtois Jean-Philippe Allenbach fait campagne pour la "Province", pour le fédéralisme et pour une décentralisation maximale des pouvoirs et des ressources fiscales.
La Ligue savoisienne connaît depuis longtemps Jean-Philippe Allenbach, qui s'est toujours montré loyal à son égard.
Ayant entendu le candidat lors du 11e. Congrès de la Ligue à Saint-Gervais (le 4 novembre 2006), ayant pris connaissance de son livre La Province c'est capital (éditeur L'Archipel), la Ligue savoisienne a décidé de soutenir sa candidature.
Le fédéralisme, appliqué avec succès dans le monde entier et en particulier en Europe, est la seule philosophie politique qui permet aujourd'hui de rendre les pouvoirs décisionnels à de petites nations comme la Savoie, de guider leur émancipation pacifique, et ainsi de garantir le bien-être social et la concorde civile.
La Ligue savoisienne appelle les élus à soutenir et à parrainer la candidature de Jean-Philippe Allenbach.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Affaire de la zone franche: requête à la Cour européenne.
Nos lecteurs n'ont pas oublié cette affaire qui avait fait grand bruit en 2005: une Genevoise était poursuivie en justice par la Douane française pour avoir "importé illégalement" une automobile. Cette automobile n'était que le véhicule personnel utilisé par cette citoyenne de Genève pour se rendre à sa résidence secondaire, située à Étrembières, sur le territoire de la "petite zone franche" instituée par les traités internationaux de 1815 et 1816. Dans cette zone il ne doit pas y avoir de contrôle douanier: c'est ce qu'avait rappelé en 1932 la Cour Permanente de Justice Internationale, saisie par la Suisse contre les abus de la Douane française. 73 ans plus tard, les abus continuent...
Le tribunal de police de Saint-Julien en Genevois avait débouté la Douane française de ses demandes le 17 janvier 2005, sur le fondement du droit international. Il y eut de l'affollement du côté de l'administration française, qui craint par-dessus tout de devoir renoncer à ses activités hautement profitables sur la frontière franco-suisse. La Cour d'appel de Chambéry fut prompte à ignorer le droit international, et condamna lourdement la Genevoise le 21 juillet 2005. Un pourvoi en cassation fut rejeté à Paris le 4 mai 2006.
Mais l'affaire continue. En effet, Me. Thierry Mudry, qui assure gratuitement la défense de la victime genevoise, a déposé le 31 octobre dernier une requête auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, qui siège à Strasbourg. C'est probablement la première fois depuis 1932 qu'un tribunal international est saisi d'une affaire concernant la zone franche de Savoie.
La requête pointe d'abord les incohérences de la poursuite douanière, qui a reproché à sa proie plusieurs infractions différentes, sans lui permettre de comprendre la vraie nature de l'infraction qu'elle aurait commise. En outre, la Douane a ignoré le droit international, qui interdit les contrôles douaniers et le prélèvement de taxes douanières dans la zone franche. Ces procédés sont contraires aux articles 6.3 et 7 de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme.
Il appartient donc à la Cour Européenne des Droits de l'Homme de statuer sur ce litige entre une citoyenne genevoise et la France. Le cheminement juridique de cette affaire sera long, et nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs informés de son évolution.
La Ligue savoisienne a déjà plusieurs fois annoncé son intention d'organiser, le moment venu, une manifestation à Strasbourg pour mettre en lumière le comportement abusif de l'administration française en Savoie, qui porte atteinte aux droits historiques du peuple savoisien.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bauges: lupicide relaxé en appel.
Nos lecteurs ont suivi cette affaire à rebondissements, qui a trouvé son épilogue à la Cour d'appel de Chambéry le 30 novembre 2006. L'éleveur Denis Dupérier, qui avait abattu un loup menaçant son troupeau de chèvres, le premier juillet 2005 au Margériaz, était poursuivi par l'État et des associations écologistes pour atteinte à une espèce protégée. Relaxé en première instance, Denis Dupérier l'a été une nouvelle fois en appel. La Cour a retenu que l'éleveur faisait face à un danger imminent, un "état de nécessité parfaitement caractérisé". Le seul moyen à sa disposition était de faire feu sur l'animal menaçant, qu'il soit un chien ou un loup (officiellement il n'y avait pas de loup dans les Bauges...).
Le droit du propriétaire du troupeau de défendre ses bêtes a donc été reconnu. Seul son frère Pierre Dupérier (maire de Jarsy, et non d'Aillon comme nous l'avions indiqué par erreur dans un article précédent) a écopé d'une amende de 500 euros pour avoir transporté le cadavre du loup jusqu'à la maison de la faune et de la flore à École en Bauges.
Dans cette affaire qui a fait grand bruit, personne n'a remercié Le Savoisien, seul journal à avoir publié l'article L 427-9 du code de l'environnement, qui autorise explicitement un acte de défense tel que celui de Denis Dupérier. L'article a pourtant été utilisé par son avocat, Me. François Bern. Notre journal et la Ligue savoisienne n'espéraient d'ailleurs aucune gratitude, leur seul objectif étant la défense des éleveurs de montagne.
 
 
 
 
 
 
 
 
La Suisse et l'Europe réduisent le bruit ferroviaire.
Sur le trajet des principales lignes ferroviaires, les habitants sont prompts à se mobiliser contre les projets d'augmentation du trafic. Ils craignent principalement les nuisances sonores, car avec la traction électrique les émissions de gaz d'échappement sont pratiquement nulles. Le bruit des trains est redouté par les riverains de l'axe Lyon-Turin; le Val de Suse, au Piémont, est en révolte ouverte contre le projet ferroviaire. Le bruit ferroviaire est déjà une réalité, depuis bien longtemps, le long du lac du Bourget et dans les agglomérations d'Aix et de Chambéry.
Or la nuisance sonore des voies ferrées n'est pas une fatalité. La Suisse, qui détient le record mondial de la densité ferroviaire (en termes de réseau et de trafic), met en oeuvre depuis plusieurs années un plan d'évaluation et de réduction du bruit ferroviaire. L'Union européenne impose une cartographie du bruit et un plan de réduction, pour 2007-2008 en ce qui concerne les voies principales (plus de 60 000 trains par an) et les grandes agglomérations (plus de 250 000 habitants). En 2012-2013 les seuils seront abaissés à 30 000 trains par an et 100 000 habitants.
Il y a trois façons de réduire le bruit ferroviaire, dont le coût et l'efficacité suivent des courbes inverses.
La technique la moins coûteuse et la plus efficace est le remplacement des semelles de frein en fonte du matériel roulant (locos, wagons, voitures) par des semelles composites. Non seulement les nouveaux freins sont plus silencieux au freinage, mais surtout ils ne génèrent aucune irrégularité sur la surface de roulement des roues. Or l'essentiel du bruit créé par un train provient des irrégularités de surface des roues et des rails. Quand les rails et les roues ont été meulés à neuf, il est important que les semelles de frein ne détériorent pas les surfaces. La Suisse a entrepris de changer les freins de tout son matériel ferroviaire. L'Union européenne envisage de mettre en place des incitations tarifaires et des aides financières pour rénover le parc roulant, car le matériel ferroviaire a une durée de vie très longue (environ 50 ans) et le problème du bruit ne sera pas vite résolu si on se contente d'attendre le renouvellement du matériel avec des semelles de freins composites.
Lorsque les habitations sont trop près de voies ferrées à très fort trafic, on ne peut que traiter les façades en installant notamment des fenêtres anti-bruit: c'est la méthode la plus coûteuse et la moins efficace.
Entre les deux extrêmes on trouve la technique des écrans acoustiques: c'est celle qui est en cours de réalisation en ce moment dans la traversée d'Aix-en-Savoie.
Les nuisances sonores aux abords des voies ferrées, ce n'est donc pas "la faute à Bruxelles"! Au contraire l'Europe et ses experts proposent des solutions techniques et tentent même de les imposer. La Suisse, qui ne fait pas partie de l'Union européenne, montre l'exemple. Quant à la France, comme d'habitude, elle ne fait rien d'autre que des murs anti-bruit au cas par cas et parcimonieusement. Les autorails TER livrés récemment par Alstom sont parmi les plus bruyants du marché, et il n'est pas rare d'entendre leurs moteurs diesel rugir pendant 15 ou 20 minutes à l'arrêt en gare...
Quel que soit le mode de traction (diesel ou électrique), le rail est le mode de transport terrestre le plus respectueux de l'environnement. Mais ses nuisances sonores sont à prendre en compte et à traiter, surtout en milieu urbain dense et en montagne (car la montagne et les plans d'eau amplifient et répercutent le bruit). Or des solutions techniques existent. La Suisse et l'Union européenne montrent le chemin à suivre.
Sources: mensuel Le Rail.
 
 
 
 
 
 
 
 
Europe: Gérard Onesta propose son plan A+
Il fallait "laisser retomber la poussière" après le refus des Français et des Néerlandais. Mais il demeure évident que l'Union à 27 (avec l'adhésion récente de la Bulgarie et de la Roumanie) a besoin au minimum de règles nouvelles pour mieux fonctionner.
Depuis un an et demi les gouvernements et les diplomates se creusent les méninges pour sortir de l'impasse. Les candidats français à la présidentielle avancent à l'aveugle en terrain mouvant. Gérard Onesta, député Vert européen, propose son plan A+, d'une grande simplicité. Il s'agit de ne rien changer au texte constitutionnel qui a déjà été approuvé par 18 États (qui viennent de rappeler leur détermination le 26 janvier à Madrid), mais de faire le tri et de répartir ses nombreux articles en deux colonnes. D'un côté les articles constitutionnels, qui décrivent les principes et les grands mécanismes de prise des décisions; de l'autre tout le reste, c'est-à-dire les dispositions déjà en vigueur, les traités européens, les procédures et les annexes.
"Contrairement à ce qu'on a pu entendre ça et là, écrit Onesta, il ne suffisait pas de détacher du texte la partie I (les institutions) et la partie II (la Charte) des parties III (les politiques) et IV (les dispositions finales). Il a fallu procéder avec un "tamis sémantique" beaucoup plus fin". Car dans le texte proposé au référendum, les éléments constitutionnels et la définition des politiques européennes sont parfois mêlés.
Dans le plan Onesta, les articles purement constitutionnels pourraient être acceptés par les Français et les Néerlandais (et les peuples n'ayant pas encore ratifié...) lors de référendums. Les articles définissant les politiques européennes seraient soumis aux parlements: ils sont moins solennels, car il est plus facile de changer une politique qu'une constitution, comme on le voit avec la réforme en cours de la politique agricole.
La plan A+ est le fruit d'un gros travail de réflexion et d'une longue élaboration technique. Il brille par sa simplicité. Sera-ce suffisant? L'attitude actuelle de la Pologne et de la Grande-Bretagne permet d'en douter. Mais le plan pourrait au moins calmer les Français...
Documents à télécharger sur www.onesta.net
 
 
 
 
 
 
 
Astérix est de retour.
Pendant que Gérard Onesta se donne du mal pour réformer l'Europe, un autre personnage, du même bord politique, ne s'embarrasse pas de nuances. José Bové proclame, en lançant sa candidature: "nous demandons la fin des traités existants et nous proposerons un nouveau texte fondateur. Nous n'accepterons pas que la nouvelle politique qui aurait été choisie par notre peuple soit interdite par les décisions européennes".
L'Astérix de gauche fait équipe avec l'Obélix de droite. Comme Jean-Marie Le Pen, Bové veut la fin des traités existants, c'est-à-dire l'abandon de l'euro et le retour au franc (avec quelle valeur après tant de déficits?), le retour des douaniers français aux frontières, la taxation du commerce européen, la fin des échanges universitaires...
Ils sont fous ces Gaulois!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les Valdôtains craignent pour leurs bons d'essence et réclament une zone franche.
Pour beaucoup de Valdôtains, l'aspect le plus concret de l'autonomie consiste à pouvoir acheter des carburants détaxés. C'est ce qu'ils appellent les "bons d'essence", même si depuis plusieurs années c'est une carte à puce qui leur sert à faire le plein à prix avantageux.
Mais voici qu'un technocrate de la Commission européenne s'est mis en tête d'anéantir cet usage local, en prétendant que la dérogation fiscale prendrait fin le 31 décembre 2006, malgré la demande de renouvellement présentée en temps utile par le gouvernement italien.
Grosse émotion chez nos cousins du Val d'Aoste!
Ils mettent en avant l'origine historique de la détaxe. Le statut d'autonomie du 26 février 1948 prévoyait notamment la création d'une zone franche fiscale en Vallée d'Aoste. Or cette disposition n'a jamais été appliquée, pour des raisons politiques. En 1949, c'est à titre de compensation contre l'abandon de la zone franche que le gouvernement de Rome accorda aux résidents de la vallée une exemption des taxes sur les carburants.
Puisque la Commission européenne prétend supprimer la détaxe, les Valdôtains menacent d'instaurer la zone franche promise...
En attendant, une pétition circule. Elle demande "au Parlement européen, seul représentant légitime des citoyens de l'Europe, de prendre position en faveur du maintien de la mesure fiscale dont la Région bénéficie depuis 1949 à titre de compensation pour la non-application de la disposition relative à la création de la zone franche et prévue par son statut d'autonomie". Et aussi "que le territoire de la Région autonome Vallée d'Aoste soit inséré dans la liste de ceux qui bénéficient du régime fiscal de zone franche aux termes de la directive 92/12/CEE du Conseil".
Affaire à suivre...
 
 
 
 
 
 
 
 
Bonnes nouvelles. Il y a des choses qui marchent en Savoie, parlons-en!
 
Entretien du chemin de fer Évian Saint-Gingolph.
Longue de 18 kilomètres, la ligne ferroviaire entre Évian et Saint-Gingolph a été fermée depuis plus de 15 ans. On ne sait pas à quoi elle pourrait servir dans l'avenir, mais elle fait partie de la ceinture ferroviaire du lac Léman.
Pour éviter que cette ligne ne tombe irrémédiablement en ruine, des travaux de débroussaillage ont été entrepris. Ils ont duré du 20 novembre au 20 janvier. Si la végétation prenait le dessus, elle dégraderait l'emprise de la voie ferrée et des travaux de remise en service seraient bien plus coûteux.
On ne peut donc que féliciter la Région Rhône-Alpes, qui a lancé les travaux de débroussaillage afin de préserver l'avenir de la ligne ferroviaire du sud-Léman.
Mais Rhône-Alpes ne finance que 40% du chantier: le reste du prix est payé par le Canton du Valais (40%) et le Canton de Genève (20%). Rhône-Alpes, une "grande région à taille européenne" est donc obligée de faire la manche en Suisse pour sauvegarder le patrimoine ferroviaire. On aimerait savoir quels travaux, ferroviaires ou autres, effectués sur territoire suisse, ont reçu l'aide financière de Rhône-Alpes...
Les cantons suisses, minuscules en territoire comme en population, très éloignés de la "taille européenne", sont certainement bien trop petits pour se rendre capables de demander l'aide d'une "grande région" française!
 
 
Un TER tout neuf pour le Chablais.
La Région Rhône-Alpes, qui achète les trains régionaux pour le compte de la SNCF, vient de mettre en service une rame neuve à deux étages (TER2N), construite par Alstom, sur la ligne Évian-Genève. Cette rame climatisée assure notamment le parcours du matin (7h13-8h05) très fréquenté par les travailleurs frontaliers. Le nombre de places passe de 160 à 250.
Le confort des nouveaux TER est apprécié par les voyageurs dans toute la Région: la fréquentation des lignes régionales est en augmentation de 15% en 2006 par rapport à l'année précédente. Malheureusement ces trains confortables retiennent aussi l'attention des vandales qui les détériorent. On aimerait connaître la somme que les actes de vandalisme coûtent au contribuable chaque année...
 
 
Valloire produit son électricité.
La station mauriennaise va innover cette année, en appliquant pour la première fois en France un procédé suisse: produire de l'électricité à partir des eaux usées.
Les égoûts de Valloire sont en effet raccordés à la station d'épuration de Maurienne-Galibier, dans la vallée près de Saint-Michel de Maurienne, 980 mètres plus bas. L'idée est simple: utiliser la hauteur de chute d'eau pour produire de l'électricité grâce à une turbine. Cela fonctionne aussi bien avec des eaux usées qu'avec l'eau d'un barrage ou d'une rivière. L'installation, à partir des vacances de février, délivrera d'autant plus d'énergie que la station sera plus remplie: cela tombe bien, puisque c'est justement pendant les périodes d'affluence que la consommation électrique est la plus élevée.
Un stockage des eaux usées près du col du Télégraphe permettra d'améliorer le rendement. En effet les eaux usées coulent abondamment aux heures où les résidents utilisent leurs salles de bains et leurs cuisines, mais sont rares à d'autres moments de la journée ou de la nuit.
Excellent exemple d'énergie renouvelable et non polluante, l'initiative de Valloire devrait inspirer bien d'autres stations et communes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pendant ce temps, d'autres candidats bavardent... Verbiage électoral.
La candidate Ségolène Royal était interrogée sur ses affinités avec le Québec: "Elles sont conformes aux valeurs, celles qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et la liberté du Québec, et je pense que le rayonnement du Québec et la place qu'il occupe dans le cœur des Français vont dans ce sens".
José Bové, tout nouveau candidat mais pas inconnu, propose, au septième point de sa déclaration: "Nous nous engageons à pratiquer l'équité pour les départements et territoires d'outre-mer et leur laisser le choix de l'autodétermination".
Et sur la Savoie? Rien, bien sûr, c'est trop près de Paris! Rappelons que la Savoie n'est française que depuis l'opération frauduleuse de Napoléon III en 1860, alors que le Québec est canadien depuis quatre siècles et les DOM-TOM sont français depuis aussi longtemps.
Mais Nicolas Sarkozy ne fait-il pas encore plus fort que ses deux concurrents quand il promet de rétablir en France le plein emploi?
 
 
Comment ne pas faire mémoire de la parole prophétique de mon prédécesseur Benoît XV qui, au cours de la Première Guerre mondiale, rappelait à tous que "les nations ne meurent pas" et qui invitait "à examiner avec une conscience sereine les droits et les justes aspirations des peuples"? (...)
Le droit d'une nation à l'existence est certainement antérieur à tous ses autres droits: personne -ni un État, ni une autre nation, ni une organisation internationale- n'est jamais fondé à considérer qu'une nation déterminée ne serait pas digne d'exister.
Le pape Jean-Paul II, 1995.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L'Isère aux gorges de Tignes.
 
En te voyant venir, à peine adolescente,
Des techniciens choqués de ta mise indécente
Et de ta gorge offerte aux regards indiscrets
Ont couru en haut lieu provoquer maints décrets.
C'est pour ne plus te voir ainsi déboutonnée
Qu'ils sont venus t'offrir la guimpe bétonnée.
Soyons sûrs que pour eux ce merveilleux support
Emplit leur âme d'aise et... jusqu'au coffre-fort.
Mais pour toi, c'est fini de courir toute nue,
Il te faudra montrer beaucoup d'(eau) retenue.
C'est compris? Ton plastron hautement tuyauté
Portera l'EDF vers la félicité.
Or tu sais que chez nous les femmes en frontière (1),
Dont on admire fort la belle allure altière,
Arborent sur leur sein le cœur et la croix d'or;
Contemplons ton barrage et remarquons encore
Qu'en vain nous chercherons du cœur le moindre insigne;
Seule reste la croix, la grande croix sur Tignes,
Où viendront méditer de nombreux pèlerins
Quand un lac au village offrira son écrin.
Mais l'homme en ses desseins jamais ne se limite,
Avant l'eau ces maisons prennent la dynamite.
Contre tant de fléaux, que peuvent les regrets,
Si le grand destructeur s'est baptisé Progrès?
Chacun sait, ici-bas, ta très grande naissance
Au sein de grands glaciers protégeant ta croissance.
À peine descends-tu si fraîche du berceau
Q'un village demande au très jeune ruisseau
De lui prêter son nom, lui paraissant plus digne
Et surtout plus fiérot que l'ancien Val de Tignes (2).
Son désir accueilli par les autorités,
Il en va bien asseoir la notoriété
Et claironnant très fort le nom de Val d'Isère
Dans le monde sportif avec brio s'insère.
Ne croyons pourtant pas que son voisin tignard
S'est souvent consigné dans le genre mignard:
Élevé durement dans la nature alpestre,
N'assurant pas au mieux le bien-être terrestre,
Il garde au fond du cœur l'amour du sol natal
Et défend fièrement son espace vital.
Il s'est mis, nous savons, dans une folle rage
En voyant s'élever l'œuvre du grand barrage
Permettant d'engloutir avec férocité
Ses maisons, son clocher et son vieux cimetière.
Mais toi qui vas ravir aux morts l'humble prière
Quand tu submergeras les tombes sous tes eaux,
Sois bonne, ô mon Isère, et prends soin de leurs os!
Édouard Payot.
 
 
(1) frontière: coiffe traditionnelle descendant sur le front.
(2) Val de Tignes: ancien nom de Val d'Isère.
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voyage: Découvrez le Monténégro, nouvel État souverain!
 
 
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Petit pays montagneux des Balkans occidentaux, le Monténégro est une merveille qui ressemble beaucoup à la Savoie (en plus beau? Peut-être...).
Le 21 mai dernier, par référendum, le peuple du Monténégro a choisi nettement l'indépendance. Le résultat est sans ambiguïté: 86% de participation, 55,5% des suffrages en faveur de l'indépendance. Cette indépendance entraîne de facto celle de la Serbie. Il est amusant de penser que la Serbie est l’un des rares pays, sinon le seul, à bénéficier de l’indépendance sans l’avoir demandée! Désormais ce territoire de 88 000 Km2 se retrouve totalement enclavé puisque le Monténégro détenait le seul accès à la mer. Ce voyage se veut touristique et surtout politique avec la rencontre ceux qui ont travaillé pour l’indépendance du Monténégro.
Visitez le Monténégro dans des conditions exceptionnelles, avec la Ligue savoisienne et l'agence SlowTravel de Zürich,
du vendredi 20 avril au vendredi 27 avril 2007.
Pour tout renseignement, appelez Evelyne au 04 50 09 87 13 ou 06 84 18 13 21.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Carnet savoisien.
 
Raymond Lalliard.
Notre ami Raymond Lalliard, de Saint-Pierre en Faucigny, est décédé le 30 janvier des suites d'une longue maladie. Sa sépulture a été célébrée le 3 février à Saint-Pierre. Un des doyens de la Ligue savoisienne, Raymond a gardé jusqu'au bout sa lucidité, son esprit et son humour. Il nous manquera beaucoup. Le Comité du Faucigny, au nom de toute la Province, présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
Lucien Frossard.
Nous saluons avec tristesse la disparition de Lucien Frossard, d'Anthy sur Léman (Chablais) survenue le 7 janvier 2007. Lucien Frossard était né en 1920.
André Chambaud.
André, 60 ans, vivait au Mont-Villaret sur la commune de Séez (Tarentaise). Il avait récemment adhéré à la Ligue savoisienne. Il a été emporté par un cancer. Nos amicales pensées vont d'abord à son épouse Michelle et à son fils Stéphane.
Remerciements.
Monique Cavalié remercie le journal Le Savoisien et les adhérents pour le témoignage rendu et les marques de sympathie reçues lors du décès de Jean-Paul Cavalié.
Naissance.
À tous nos amis savoisiens nous voulons faire partager une joie toute récente: nous sommes grand-parents d'une petite Élisa, elle est née le 26 janvier à Lyon chez notre fille Anne-Christine.
Denise et Paul Girard (Genevois).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bloc-notes.
Prochaine réunion des Savoisiens et sympathisants du Chablais:
Vendredi 16 février à 20 heures
Douvaine
Salle des Voirons
Cinéma L'espace
(à proximité de la Bulle)
 
Changement au Conseil consultatif.
Jean de Pingon, le fondateur de la Ligue savoisienne, a été nommé membre du Conseil consultatif par le Bureau exécutif le 3 décembre 2006. Avant Noël, Jean de Pingon a fait savoir qu'il refusait cette désignation. Réuni mi-janvier, le Bureau a donc procédé à une nouvelle désignation: Josiane Baulat, de Saint-Germain la Chambotte (Savoie Ducale) a accepté de rejoindre le Conseil consultatif, qui a pour fonction de veiller à ce que la Ligue savoisienne reste fidèle aux objectifs définis par ses statuts.
Le Conseil consultatif, qui s'est réuni le 25 janvier, a élu son président et son vice-président, et se compose des personnes suivantes:
Pierre Mudry (Chablais), Président.
Guy Martin (Tarentaise), vice-président.
Jean-Marc Jacquier (Faucigny)
Alain Dupuis (Genevois)
Josiane Baulat (Savoie Ducale)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Après la neige de culture? La Culture!
 
 
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Le Mont-Blanc vu de Passy: bientôt sans neige?
 
Le tourisme et la neige semblent chez nous inséparables. Comment attirer les touristes en cas d'absence de neige en Savoie? Avec le canon à neige, coûteux et aléatoire? Comme le disait Sully, il vaut mieux avoir deux mamelles qu'une. Or la Savoie a deux mamelles, et même trois ou quatre à condition d'utiliser sa matière grise, plutôt que de s'acharner à tirer sur un téton qui ne répond plus, au risque de recevoir un coup de corne ou de queue.
Que répond la matière grise si on veut bien la consulter? Interrogeons le touriste lui-même: que trouve-t-il chez les concurrents (Suisse, Autriche, Slovénie, etc.) qui fait défaut en Savoie?
Tout simplement un cadre d'idées qui ajoute magiquement au dépaysement et qui le transporte dans un ailleurs féerique où il retrouve les ailes du rêve et du goût à la vie. Or la Savoie, terre de légende, est admirablement bien dotée à cet égard. Je ne parle pas des habituelles légendes, sympathiques mais insipides. Je veux simplement évoquer son passé, son histoire qui ne se réduisent pas, on s'en doute, au petit ramoneur et à sa marmotte. L'appartenance de la Savoie au saint empire romain germanique, à une épopée romantique et héroïque reflétée par son architecture, son âme, son dynamisme: tout ce charisme attire. L'esprit centralisateur et le tourisme industriel voudraient l'étouffer comme s'il risquait de porter ombrage à l'unité nationale au lieu de l'enrichir. Interrogez l'Écosse: la reconnaissance de son identité légendaire nuit-elle au rayonnement indiscutable de la Grande-Bretagne? L'Angleterre cherche-t-elle à étouffer la légende du monstre du Loch Ness au profit de Robin des Bois?
Les luttes héroïques de l'Écosse pour se libérer, chantées par Stevenson et d'autres, nuisent-elles à son aura, célébrée par la littérature et le cinéma? L'histoire de la Savoie, conquise et anéantie 8 fois et libérée à force de courage 7 fois, ne mérite-t-elle pas d'intéresser le touriste curieux et cultivé? Surtout si nous faisons l'effort d'ajouter un accueil chaleureux et personnalisé aux joies de la glisse...
De ce côté tout est à faire. Le fait que la culture soit locale et non parisienne ne la dévalorise pas, au contraire! L'authenticité, le vécu prévalent sur le livresque et l'officiel. "Soyons nous-mêmes" disait déjà Jean-Jacques Rousseau, notre grand ancêtre commun à la Suisse et à la Savoie, qui a été le premier, avant Lamartine, à célébrer la beauté de nos cimes et de nos lacs et le bonheur de vivre en harmonie avec la nature dans sa simplicité. Nous avons en Savoie une mine d'artistes, de poètes, d'hommes de guerre et d'État, de grands industriels, qu'il faut faire sortir de l'oubli.
Ce sera une cure de vitalité pour le touriste qui ne rechigne pas à s'instruire et à s'enrichir moralement et culturellement, mais aussi pour l'éducation locale, pour nos jeunes qui seront fiers de leur passé, et aussi pour l'industrie et l'économie, qui doutent de la spécificité et du potentiel propre à leur génie.
Anne-Marie Châtelain.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Saint-Jean d'Aulps perd la MGEN et 120 emplois.
Tempête dans un verre d’Aulps.
 
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Déjà en 1912, le calme et le bon air de Saint-Jean d’Aulps avaient justifié l’ouverture d’une clinique pour accueillir des malades des voies respiratoires parmi lesquels la tuberculose faisait des ravages. Vingt ans après, en 1932, arrivent les premiers enseignants et leur Mutuelle achète la clinique pour en faire un sanatorium. Celui-ci est géré depuis 1947 par la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN) qui l’agrandit et en fait un  Centre climatique national  en 1973, agréé comme centre hospitalier public en 1976, puis pour les cures de repos et de convalescence en 1985, puis pour les rééducations et les soins de suite en 1995 et enfin comme hôpital de jour et centre d’hospitalisation à domicile en 2006.
Ainsi, depuis presque un siècle la vocation de Saint Jean d’Aulps comme lieu de repos, de cure, de post-cure et d’hospitalisation s’est peu à peu développée et confirmée au fur et à mesure que le Centre Alexis Léaud de la MGEN prenait plus d’importance. Avec un personnel de 120 employés le Centre était devenu, et de loin, le premier employeur de la Vallée d’Aulps et entretenait les meilleures relations avec la municipalité et le Conseil général. Depuis cette année la piscine de l’établissement était même ouverte aux élèves du collège et la bibliothèque aux habitants de Saint Jean d’Aulps.
De cette prospérité remarquable était né un grand projet de rénovation et d’extension qui devait porter la capacité du Centre de 85 à 125 lits pour un coquet budget de travaux de l’ordre de 17 millions d’euros. Ce projet ambitieux avait reçu dès novembre 2002 l’approbation de l’Agence régionale hospitalière de Rhône-Alpes (ARH) mais le permis de construire fut plus long à obtenir du maire de Saint-Jean.
Après bien des péripéties, les travaux commençaient enfin au printemps 2005… pour s'arrêter presque aussitôt à la suite d’un glissement de terrain qui mettait en danger l’édifice au point d’obliger la MGEN à évacuer une partie des malades! Les travaux  sont toujours au point mort et nul ne sait s’ils reprendront un jour: la bataille des experts ne fait que commencer…
 
La MGEN se défausse.
Alors que la situation à Saint-Jean d’Aulps paraissait bloquée, une solution inattendue, mais sans doute pas inespérée par certains, allait apparaître à la mi-décembre 2006: le 12 décembre, le Comité central d’entreprise de la MGEN se prononçait, à Paris, en faveur du départ de la MGEN pour Evian! Dès le 15 décembre, le Conseil d’Administration des Hôpitaux du Léman   (groupement formé par l’hôpital de Thonon et celui d’Evian) mettait aux voix le choix du repreneur de l’hôpital d’Evian entre le groupe privé Vitalia et la MGEN… et celle-ci triomphait aisément de son concurrent! Notons au passage que, fait peu courant pour une collectivité publique, le président du C.A. Jean Denais, maire de Thonon les bains, et le vice-président Marc Francina, député-maire d’Evian, étaient mis en minorité par ce vote, puisqu’ils préconisaient la reprise par Vitalia!… Un tel enchaînement, bien huilé, de coups de théâtre sur la scène chablaisienne donne bien sûr envie de regarder dans les coulisses pour trouver le metteur en scène! Qui donc tire les ficelles? Qui est le Deus ex machina?
 
De Clochemerle à Shakespeare.
De Saint-Jean d’Aulps on peut voir et comprendre certaines choses mais, si l’arrêt des travaux est bien réel, l’incertitude sur la suite est totale, ce qui inquiète les habitants et les élus de la vallée d’Aulps. La MGEN a déjà annoncé son départ de Saint-Jean d’Aulps et son installation à Evian pour 2009, dans un hôpital de 180 lits rénové pour la belle somme d’environ 30 millions d’euros. L’augmentation de la capacité permettant à la fois d’employer à Evian le personnel de Saint-Jean d’Aulps et celui de l’ex-hôpital d’Evian, il n’y aurait pas de licenciements prévus. Sur le papier, cette arithmétique est imparable mais ne répond pas à toutes les questions. Que vont devenir les bâtiments de la MGEN à Saint-Jean d’Aulps? Vont-ils être vendus en l’état où les a laissés le glissement de terrain? Les travaux entrepris vont-ils être terminés par la MGEN? Ou par un nouvel acquéreur? Combien de temps va s’écouler avant que le village retrouve son compte dans les retombées économiques d’un nouvel établissement? Combien d’employés actuels de la MGEN vont pouvoir supporter un trajet supplémentaire de 60 km par jour sur une route difficile pour aller travailler à Evian? Quelles seront les possibilité de retrouver du travail sur place? Quel sera finalement le coût humain de cette belle opération?
Toutes ces questions sont encore sans réponse et risquent de le rester pendant longtemps!
D’autant que ces vagues à la surface de l’Aulps ne sont que la conséquence de terribles remous en profondeur. Là, le drame villageois se transforme en tragédie shakespearienne!
 
Les décideurs sont loin.
Le destin de la vallée d'Aulps se joue dans des réunions lointaines. Deux stratégies sont en concurrence: celle du public et celle du privé, qui se disputent le marché des soins hospitaliers du Chablais et du Faucigny jusqu'à Cluses.
Fer de lance du Service public, l'ARH Rhône-Alpes, dirigée par un préfet, veut d’une part recentrer à Findrol les hôpitaux vétustes d’Annemasse et de Bonneville et, d’autre part, concentrer à Thonon les Hôpitaux du Léman (Thonon et Evian) dont l’exploitation était déficitaire. Coût total encore inconnu.
Entreprise privée, la Générale de santé veut installer à Annemasse un grand hôpital privé formé par la fusion de la Polyclinique de Savoie (à Annemasse) et de la Clinique Lamartine (à Thonon). La Générale de Santé a acheté le 12 décembre la Clinique Lamartine, dont les services médicaux les plus actifs seront transférés à Annemasse d’ici 2010. Coût approximatif: 50 millions d’euros.
C'est dans cette tranquille partie de quilles entre Public et Privé qu'a déboulé le chien de Blackstone, premier fond de pension américain, dont la société Vitalia était en position d’acquérir l’hôpital d’Evian et de mettre à mal les deux champions.
Quand la Patrie est en en danger, les politiciens s'agitent! En très haut lieu (à Paris) quelqu'un a su expliquer à la MGEN où se situait l’honneur et l’avantage de la France et ce qu’il convenait de faire pour que les pensionnés américains restent chez eux. Bien sûr, il y aurait quelques "dommages collatéraux" du côté de Saint-Jean d’Aulps, mais il resterait tout de même aux Savoisiens de la vallée d’Aulps le calme et le bon air, plus le souvenir de cinquante ans de bonheur avec la MGEN! Et, peut-être, du souffle pour acclamer le patriotisme économique!
 
Qu'est-ce qu'on y peut?
Pas grand chose, sinon choisir d’être une victime révoltée, plutôt que d’être une victime consentante. Mais  révoltée contre qui? Contre quoi?
Pas contre les Services publics, ni contre les géants financiers du privé, qui se battent à coup de dizaines de millions d’euros pour préserver ou accroître leur territoire, dans le seul souci, bien sûr, d’apporter une qualité de soins toujours améliorée au bon public dont nous faisons partie! Ils volent trop haut pour être à notre portée!
Pas contre le pouvoir politique qui ne  peut plus que gérer la pénurie, avec le seul souci de favoriser le plus possible ses électeurs, un coup à gauche, un coup à droite, puis on prend les mêmes et on recommence!
Mais contre qui, alors? Contre l’esprit étroit de la centralisation politique et bureaucratique qui, à l’inverse du principe de subsidiarité, exige que les décisions soient prises le plus loin possible des gens qui en subissent les conséquences. La France fonctionne ainsi depuis toujours, et la Savoie depuis 1860, quand un Napoléon (le Petit) a mis la main dessus. Cela n’a-t-il pas assez duré?
Si vous avez besoin d’un avis objectif, posez la question à un ami genevois, vaudois ou valaisan, ou même à un Valdôtain, et vous verrez le regard de commisération qu’il vous jettera! Dans leur canton ou Région autonome, l’affaire de la MGEN serait impensable sans que la population concernée soit consultée par une votation! Les Français seraient-ils tous des veaux qui se laisseront mener à l’abattoir? Et les Savoisiens aussi?
Il n’y aura que deux occasions en 2007 et deux en 2008 pour se servir d’un bulletin de vote et changer la règle du jeu politique: c’est notre seule arme et, même si elle ne vaut pas grand chose, utilisons-là!
 
Pierre O
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Appel de Paris: le Mémorandum.
 
L’Appel de Paris lancé le 7 mai 2004 a été diffusé dans le n°1 du Savoisien en janvier 2005 avec une pétition qui a permis à l’USCP (Union Santé Contre Pollution) de recueillir plus de 300 signatures sur les 200.000 centralisées par l’Association pour la Recherche Thérapeutique AntiCancéreuse (ARTAC) du Pr. Belpomme. Les petits ruisseaux font les grandes rivières…
Deux ans après, le 2e colloque international de l’Appel de Paris servait de base de lancement à un missile destiné à frapper l’opinion publique, les élus et les gouvernements de l’Union Européenne. Un Mémorandum explosif chargé de 164 recommandations et mesures à mettre en œuvre d’urgence pour sauver ce qui peut encore l’être.
 
Le 2e colloque organisé par l’ARTAC a eu lieu à Paris le 9 novembre 2006. Il faisait suite à l’Appel de Paris, qui a été signé et appuyé par de nombreuses personnalités médicales et scientifiques (dont 2 prix Nobel, des membres des Académies de médecine et des sciences) ainsi que par des personnalités médiatiques comme Nicolas Hulot et Albert Jacquard. Depuis 2004, l’ARTAC avait mis en place et coordonné une expertise indépendante conduite par 68 experts internationaux, dans tous les domaines de la santé environnementale. Cette expertise, qui a produit 164 mesures et recommandations pour limiter les conséquences de la pollution chimique sur la santé, est destinée aux peuples et aux gouvernements des États membres, au Parlement, au Conseil et à la Commission de l’U.E. Elle constitue le Mémorandum de l’Appel de Paris, diffusé le 9 novembre, qui peut être consulté sur le site www.artac.info .
Ce Mémorandum est difficile à résumer car il ne contient que des choses importantes. Il commence par définir un nouveau concept: la santé durable. Aucune des nombreuses déclarations officielles sur le développement durable n’envisage en effet les conséquences d’un développement économique excessif sur la santé et, en particulier, l’existence de maladies induites par la pollution chimique de l’environnement.
Ses conséquences néfastes sont dès maintenant des certitudes et le Titre III du Mémorandum énumère, par exemple, les mesures à prendre pour la protection des femmes enceintes et des enfants vis à vis des substances chimiques dangereuses, des pesticides et des additifs alimentaires.
Le Titre V, autre exemple, s’applique à la pollution de l’air, de l’eau et des sols. Pollution de l’air extérieur (poussières, trafic routier, aérien, maritime, pollution industrielle), destruction de l’ozone, pollution de l’air intérieur (matériaux, mobilier et produits émettant des substances volatiles toxiques, amiante…), pollution de l’eau et des sols (nitrates, pesticides, OGM, boues d’épuration, mercure, traitement des déchets…). On peut citer en particulier la mesure M145 qui demande l’interdiction de la construction de tout nouvel incinérateur, l’incinération des déchets étant "extrêmement dangereuse (…) et de plus insuffisamment rentable".
Le mémorandum se termine par des propositions plus générales concernant l’information (renforcement de la démocratie participative), l’éducation (enseignement de l’écologie et de l’hygiène), la formation professionnelle, la santé au travail, l’équité sociale et la correction des injustices, l’enseignement, la recherche et le développement technologique. C’est donc un catalogue de mesures concrètes, toutes réalisables en pratique à condition d’en avoir la volonté politique, plus un guide qui engage une réflexion pour l’avenir.
La prise en compte des problèmes environnementaux doit conduire l’Europe à pallier les lacunes et les déficiences des États européens, dont la France a donné jusqu’à présent un triste exemple. L’année 2007 sera-t-elle celle du renouveau après quinze ans de turpitudes politiciennes et de marasme environnemental? On peut toujours l’espérer!
Union Santé Contre Pollution http://uscp.savoie@free.fr
 
 
 
 
 
 
Libérer sa voie? Libérer la Savoie? Libérer Sa Voie!
 
Commencer par se libérer soi-même pour pouvoir libérer son pays, c’est le sens du message que nous adresse Michel Fontaine dans son ouvrage Libérer Sa Voie (à paraître) dont Le Savoisien publie de larges extraits.
Michel Fontaine, né en 1947, Docteur en Médecine, vit à Chamonix où il exerce la médecine générale depuis une vingtaine d’années après avoir consacré plus de dix ans à la recherche médicale en immunologie.
C’est de sa réflexion de chercheur, de praticien au contact des malades et de Savoisien passionné de montagne qu’il tire le message fort qu’il nous adresse aujourd’hui.
 
La principale fausse valeur implicite qui se dégage de la société française en ce début de XXIème siècle, est la meilleure affaire réalisée par les "marchands de bonheur" sur le dos des Français, à qui ils ont réussi à vendre la croyance que "le bonheur est l’absence de problème". À cette fin, ils leur ont fait avaler que tout ce qui concourt à ce "bonheur" devait leur être dû, pris en charge et garanti par la société sous les labels "État providence", "Socialisme", "Communisme" avec ses sous-produits "Justice sociale", "Avantages acquis", "Assurance sociale", "Sécurité de l’emploi", "Solidarité", droit de ceci et de cela, droit à ceci et à cela…
Mais le bonheur est-il l’absence de problème?
En tout état de cause, une telle idéologie est une folie, un délire dont on prend immédiatement conscience dès que l’on a un peu de bon sens pour voir, à l’évidence, que la vie n’est qu’une suite de problèmes. Ils sont posés, et résolus, par le processus de l’évolution à travers le temps: tout ce qui existe aujourd’hui n’est que la somme des expériences passées, le résultat des leçons tirées de ces problèmes.
Notre existence d’être humain repose sur le fait même de savoir poser et résoudre nos problèmes. C’est le fait par lequel on s’engendre soi-même. Donc, s’il est inhérent à la vie d’avoir des problèmes et que cela constitue un des facteurs indispensables qui la génèrent et la font évoluer, on peut comprendre qu’une idéologie qui prône leur évitement, leur fuite, leur non-sens amène ipso facto l’évitement, la fuite, le non-sens de la vie, son non-mouvement, sa non-évolution.
On peut imaginer un pays dominé par cette idéologie comme totalement figé, en "arrêt sur image". Là, il n’y a plus aucun mouvement, aucune remise en cause de quoi que ce soit, aucun renouvellement de la pensée, chacun est immobile et agrippé à son petit territoire, ses petites prérogatives, l’avenir se résume pour l’essentiel à être la répétition stérile du présent. Les seuls changements porteraient sur des détails accessoires et sur les divertissements, les panem et circenses modernes qui permettraient de distraire les survivants de cette réalité artificielle mortelle. Pour maintenir ce statu quo et bloquer tous les mouvements de vie et d’évolution éventuels qui pourraient le bousculer, seul un régime politique totalement despotique pourrait faire l’affaire, mais il faudrait que ce soit une tyrannie douce, aussi invisible que possible pour décourager toute révolte.
Dr Michel Fontaine.
 
 
 
 
 
 
 
  Une Histoire de la Savoie en images.
 
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Peu avant Noël est arrivé dans les librairies un livre magnifique, un fort volume de grand format (25 X 32 cm), lourd à la pesée, et surtout richement illustré. C'était un beau cadeau à placer sous le sapin: pour 50 euros, une histoire complète de la Savoie, de la préhistoire à nos jours, une présentation qui fait la part belle à l'image puisqu'elle fait dialoguer le texte, sur 460 pages, avec un bon millier d'illustrations de très grande qualité photographique. L'ouvrage s'intitule Histoire de la Savoie en images, c'est une réalisation de l'éditeur de Montmélian La Fontaine de Siloé. La direction éditoriale a été assurée par le professeur (à l'université Lyon II) Christian Sorrel, qui a confié chacun des 18 chapitres à l'un de ses collègues des universités de Savoie et Grenoble.
Le style du texte et son contenu se ressentent du parti-pris strictement universitaire affirmé dès l'avant-propos. Ces chers professeurs, habitués des colloques de spécialistes, écrivent mal, lourdement, s'embrouillent dans leur érudition, laissent passer des contradictions et des incohérences, accablent le lecteur de détails parfois obscurs, et oublient souvent que leur vocabulaire technique n'est pas à la portée du grand public, même cultivé. Ils n'ont pas tout à fait atteint leur but, qui était de présenter une vue d'ensemble de notre histoire. Pas un mot, par exemple, sur la participation aux croisades. Rien sur la langue pratiquée par nos ancêtres (celte, latin puis francoprovençal et français). Fort peu de choses sur les Burgondes, dont on se demande s'ils ont vraiment existé...
Mais l'essentiel n'est pas là, car très peu d'acheteurs de ce livre en feront la lecture complète de la première à la dernière page. Ils le consulteront de temps en temps, comme une source abondante d'informations et d'illustrations sur la Savoie. Ce n'est déjà pas mal. La taille imposante de l'ouvrage prouve par elle-même que la Savoie existe et qu'elle a une histoire qui ne se confond pas avec celle de ses voisins, et surtout pas avec celle de la France, qui fut pendant des siècles le menaçant voisin occidental.
Qu'est-ce que la Savoie? On sent que la question de l'identité tourmente les auteurs et les met mal à l'aise. L'éditeur lui-même étale ses contradictions sur le bandeau publicitaire du livre: Un "pays", 2 départements. Qu'est-ce qu'un pays entre guillemets? Un non-pays? Un pseudo-pays? Un pays de légende? Évidemment la Savoie n'est pas une Région, puiqu'elle demeure incluse dans Rhône-Alpes. Si la Savoie est un pays sans guillemets, ce pays est annexé et a droit à l'autodétermination, ce qui embête bien l'éditeur pour des raisons de complaisance politique envers les autorités françaises établies. Mais si ce n'est pas un pays, qui s'intéressera à son histoire? Qui achètera le livre? D'où les guillemets. Nous vivons donc dans un pays entre guillemets...
Il est bien difficile de définir l'identité savoisienne. Mais pourquoi publier une Histoire de la Savoie s'il ne s'agissait que d'un territoire impersonnel, ballotté par les hasards et les opportunités? Le géographe Claude Meyzenq, qui ne cache pas son allergie à l'indépendantisme de la Ligue savoisienne, tente à la page 455 de sortir de la contradiction:
"Il peut sembler insolite de traiter de l'identité territoriale au sein d'une population dont le brassage a été aussi important dans cette moitié de siècle. Mais, d'entrée de jeu, ce qui apparaît remarquable, c'est que les grands traits de caractère se perpétuent, un peu comme si l'identité savoyarde, si difficile à définir par ailleurs, convenait parfaitement aux nouveaux arrivants, un peu aussi comme si le pays ou le territoire savoyard et ses intérêts l'emportaient, au moment des élections, sur les idéologies. C'est d'ailleurs là que l'on reconnaît un véritable territoire". Dont acte.
Les traitements des auteurs de ce livre leur sont virés ponctuellement par le Trésor Public de la République française. Lorsque ce lien matériel n'existera plus, les mêmes universitaires, ou leurs collègues d'une génération nouvelle, pourront refaire un travail similaire sans se sentir obligés d'arranger quelques épisodes en faveur de la France ni de faire apparaître leur aigreur à l'égard de ceux qui travaillent à l'émancipation de la Savoie. C'est aussi simple que cela.
Patrice Abeille.
 
Dumas absent.
Le général Dumas, père de l'écrivain Alexandre Dumas, n'est même pas mentionné dans ce livre. Hervé Gaymard, qui a voulu en faire un héros en juin 2006 pour ses batailles supposées au Petit Saint-Bernard et au Mont-Cenis, va sûrement protester! Le livre attribue clairement (page 274) la victoire française du Petit Saint-Bernard en 1794 au général Badelaune, comme tous les historiens l'ont établi, en reproduisant le tableau qui fut montré à Bourg Saint-Maurice comme le document historique prouvant la victoire du général Dumas.
 
Histoire de la Savoie en images, sous la direction de Christian Sorrel, La Fontaine de Siloé, 2006, 461 pages, 49,90 euros, ISBN 13: 978-2-84206-347-4
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
"À la découverte de la Vallée d'Aoste".
 
 
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C’est le titre d’un petit livre illustré qui raconte la dernière aventure de Géronimo Stilton, un petit rat qui, bien qu’il porte le nom d’un fromage anglais, est très connu en Italie en tant que personnage de bandes dessinées pour enfants. Le dernier ouvrage, consacré à la Vallée d’Aoste, vient de sortir en 15000 exemplaires sur commande de l’Assessorat (terme équivalent à ministère) de l’ Éducation et de la Culture de la Vallée d’Aoste, dont 7000 en français, 7000 en italien et 1000 en allemand, pour l’instant, en attendant une édition en francoprovençal.
Le but de cette opération n’est pas la promotion touristique, m’a confié Alessandro Nogara, secrétaire de l’Assesseur Laurent Viérin, mais de faire mieux connaître la Vallée d’Aoste aux enfants qui y vivent, par l’histoire, la géographie, son statut, ses langues et ses institutions. C’est pourquoi ce livre sera distribué gratuitement aux enfants des écoles pour être étudié en classe. C’est la raison de sa publication en français et en italien, les deux langues officielles de la Vallée, ainsi qu’en allemand, langue de la minorité Walser, puis en "patois", nom que porte le francoprovençal en Vallée d’Aoste.
Présenté aux écoliers lors de la dernière rentrée scolaire, le livre aurait été très bien accueilli, ce qui n’est pas surprenant: imaginez que la Région Savoie soit présentée sous cette forme à nos écoliers par un de leurs personnages favori de bande dessinée! Mais ne rêvons pas, la Région Savoie n’est pas une région autonome, ni même une région administrative de la France… Enfin, pas encore! Bravo aux Valdôtains pour cette initiative identitaire et culturelle ainsi que pour leur respect des minorités, alors que la France continue à vouloir ignorer les siennes.
Pierre Ottin Pecchio.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Savoisien a aimé...
... cette superbe Cadillac Eldorado qui circule à Genève pour faire la publicité de la Tribune des Arts, supplément culturel de la Tribune de Genève. Cette auto porte depuis quelques mois un autocollant "Savoie souveraine" sur son pare-chocs arrière, et personne ne s'en est alarmé, bien au contraire!
 
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